Réalisée en 2016 dans le cadre d’un programme de la wilaya, l’école primaire Ali Mamèche du quartier des 70 lots, chef-lieu de la commune de Lakhdaria, n’est toujours pas mise en service. A cet effet, les habitants du quartier, sis à la périphérie Nord de la ville de Lakhdaria, s’interrogent sur les raisons de ce retard, surtout que cette infrastructure a été officiellement réceptionnée et inaugurée par les autorités locales, au mois de septembre 2016.
Ils ont dans ce sens assuré que cet établissement scolaire commence à montrer des signes de dégradation, sachant qu’il n’est toujours pas doté d’un mur de clôture et n’est pas sécurisé. Du matériel installé dans l’école a été également cambriolé, en plus de la majorité des portes et des fenêtres en bois, qui ont disparu quelques mois après son inauguration.
Les habitants de ce quartier ont tenu ainsi à alerter les pouvoirs publics sur la situation d’abandon dans laquelle se trouve l’école et ont insisté pour son ouverture dans les plus brefs délais, surtout que les écoliers du quartier sont scolarisés dans des établissements du centre-ville de Lakhdaria et font de longs trajets à pied quotidiennement : «Cette école est à l’abandon et nous nous demandons pour quelles raisons ?!
Malheureusement, aucun responsable local ou du secteur de l’éducation ne nous a fourni une réponse à cette question, laquelle s’est vite transformée en énigme !», s’est désolé un parent d’élève. Et d’enchaîner : «Des bandes de voyous et de délinquants squattent chaque soir les lieux ! Malheureusement, cette école a été transformée en un véritable lieu de débauche, avec des jeunes et des adolescents qui s’adonnent à la consommation de drogue et d’alcool à quelques mètres de nos habitations. Et régulièrement, des bagarres violentes éclatent aussi entre ces jeunes. D’ailleurs, nous sommes obligés à chaque fois à faire appel à la police, qui intervient.»
Oussama Khitouche