L’environnement prend un sacré coup !

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L’Oued Aguerioune se meurt. Drainant un chapelet de collines et de massifs montagneux, le cours d’eau est devenu un immense dépotoir à ciel ouvert. On y jette et rejette sans vergogne toutes sortes de saletés. Depuis Kherrata en amont, jusqu’à Souk El-Tenine où Aguerioune rejoint la mer, en passant par Darguina et Taskriouts, ce milieu naturel avale un brouet diabolique d’eaux usées, déversées sans aucune forme de traitement.

L’absence de sites appropriés pour l’entreposage des déchets a poussé les communes riveraines à faire d’Aguerioune un exutoire indiqué pour leurs déjections fangeuses, leurs sacs malodorants, leurs déchets encombrants et leurs gravats. Un spectacle aussi effarant qu’affligeant. À hauteur de son embouchure, la désolation prend des proportions invraisemblables. Le décor est des plus rebutants.

Tous les déchets charriés par les crues s’y accumulent. Ballotés entre le sac et le ressac des vagues, ils finissent par s’échouer sur les plages. «Nous avons beau alerté, dénoncé et tiré la sonnette d’alarme sur cette pollution qui prend les contours d’une catastrophe écologique, en vain», fulmine un jeune de Souk El-Tenine, membre d’une association locale. «Nous avons le désavantage d’être situés à l’aval. Toutes les ordures jetées dans l’oued sont vomies à notre niveau.

Nous subissons les contrecoups d’une situation, dont notre commune n’est pas responsable», dénonce-t-il. Pour délester l’environnement de ce trop plein d’ordures et réduire l’incidence de cette pollution, un élu à l’APC de Souk El-Tenine préconise «d’attaquer le mal à la racine» : «Il faut mettre en place un plan de tri, de valorisation et de recyclage. Il est impératif et vital d’investir dans la gestion moderne et intégrée des déchets pour venir à bout de ce fléau qui menace l’environnement et la santé publique», plaide-t-il.

N Maouche.

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