Les arrêts de travail coûtent très cher à la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS).
«Ces arrêts ont coûté 16 milliards de DA à la CNAS en 2018», a indiqué, avant-hier, le directeur général de la CNAS, Tidjani Hassen Haddam. Ce responsable a affirmé, en effet, que «plus de deux millions d’arrêts de travail ont été enregistrés en 2018, dont le remboursement a dépassé 13 millions/jour, ce qui a coûté 16 milliards de DA à la CNAS».
«Ces arrêts de travail figuraient parmi les causes à l’origine du dysfonctionnement financier que connait la Caisse», a-t-il souligné lors d’une séance d’audition sur l’organisation et le fonctionnement de la CNAS, organisée par la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale (APN). De ce fait, le DG de la CNAS estime nécessaire «de lutter contre les arrêts de travail indus qui sont parmi les principales causes de dysfonctionnement financier de la Caisse».
Des mécanismes ont été, à cet effet, mis en place par la CNAS pour permettre de rejeter certains arrêts de travail en renforçant le contrôle administratif via l’adoption d’un programme approfondi en vue de préserver les équilibres financiers de la Caisse et assurer sa pérennité. Il a, par ailleurs, estimé que cette démarche «relève de la responsabilité commune à l’effet d’adhérer à la politique adoptée par les hautes autorités du pays, visant à préserver la paix sociale à travers le système national de protection sociale».
Après avoir rappelé le nombre de bénéficiaires des prestations de la sécurité sociale qui a atteint 39 millions, dont plus de 12 millions assurés, M. Haddam a noté, dans ce sens, un équilibre entre les revenus de la Caisse, qui s’élèvent à 440 milliards de DA et ses dépenses de 414 milliards de DA durant 2018, alors que les dépenses de remboursement des médicaments s’élèvent à 200 milliards de DA.
Sur un autre volet, le directeur général de la CNAS a indiqué que «l’utilisation de la carte Chifa sera ultérieurement élargie à la chirurgie cardiovasculaire et la dialyse», soulignant, à ce propos, que la Caisse avait pris en charge, l’année dernière, plus de 3 millions de patients atteints de maladies chroniques et que le nombre de cartes délivrées avait dépassé 14 millions, en sus du paiement de 569 millions de factures électroniques depuis 2006.
Selon lui, plus de 79 000 employeurs ont été contrôlés et 180 000 contraventions ont été recensées en 2018 (non déclaration du travail et des travailleurs, et déclaration partielle des salaires), ce qui représente un montant d’environ 16 milliards DA.
Le même responsable a affirmé que l’utilisation de la carte médicale électronique serait généralisée au cours de cette année comme mesure permettant l’amélioration et la modernisation du service public, ainsi que la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques.
L. O. CH