Les citoyens désireux de se prémunir contre le coronavirus doivent en payer le prix. Les gels hydro alcooliques et les bavettes ont disparu de la plupart des pharmacies de la ville. Celles qui en disposent n’hésitent pas à augmenter le prix. Ainsi, les masques de protection, vendus auparavant entre dix et quinze dinars, sont mis «à la disposition de la clientèle» à soixante dinars. De quoi dissuader les plus prévoyants qui ne peuvent se permettre, ne serait-ce qu’une unité par jour. «C’est vraiment désolant. J’en suis réduit à en mendier chez des infirmiers de ma connaissance. Mais eux également font face à ce manque», nous confie un septuagénaire, malade chronique, qui a peur d’être infecté.
A. O. T.