Les habitants de la cité des 54 logements au niveau de la localité de Bordj Akhriss, à 65 kilomètres au sud de la ville de Bouira, vivent depuis le début de l’été, le calvaire à cause des eaux usées qui s’infiltrent dans les caves des immeubles. Des odeurs pestilentielles se dégagent des bâtiments depuis plusieurs mois, voire plusieurs années.
«C’est insupportable, surtout durant cet été. Impossible pour nous d’ouvrir les fenêtres. Pire encore, même qu’on ferme les fenêtres, l’odeur s’introduit dans l’appartement. Notre environnement direct est menacé par ces eaux usées, les insectes et les rongeurs ont envahi nos bâtiments et notre santé est menacée», témoigne un habitant. Les services de l’OPGI et de la commune, ont été saisis à maintes reprises par les locataires, afin de procéder à l’évacuation des eaux usées et à la réparation des fuites déjà localisées, mais le problème persiste. Plusieurs résidents s’alarment aussi de la présence de rats, de cafards et de moustiques.
«Les conduites sont vétustes, elles cèdent à plusieurs endroits, transformant, du coup, les caves, les entrées des immeubles et mêmes les locaux commerciaux en véritables viviers pour toutes sortes de bestioles et autres rongeurs. Le réseau d’assainissement du quartier doit être refait entièrement, et c’est une urgence car ce sont les fondations des immeubles qui risquent d’être touchées si cette situation perdure», dénoncent-ils.
Les fortes odeurs et les résidus présents laissent plutôt penser à un dysfonctionnement du réseau des eaux usées, mais le problème est autrement plus grave. Des locaux à usage commercial situés au rez-de-chaussée de ces immeubles sont aussi touchés par ce problème puisqu’ils sont traversés par ces conduites. La majorité de ces locaux ont été abandonnés à cause de ce problème. Les habitants réclament l’intervention du wali de Bouira pour constater de visu ce qu’ils endurent depuis des années, sans que personne n’ait daigné répondre à leurs doléances, soit réparer les tuyauteries cassées, soit procéder à leur remplacement.
M. A.