Les chantiers n’avancent pas

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Dans la commune de Kherrata, une dizaine de villages dispersés sur un vaste massif montagneux ne sont toujours pas raccordés au réseau du gaz naturel. Et pourtant, plusieurs localités relevant sont concernées par le projet du gaz inscrit au profit de la circonscription, dont le douar Akalaoun. Néanmoins, déplore-t-on, les travaux avancent à petit pas, alors que dans certains endroits ils sont à l’arrêt. «Le projet n’est pas près d’être achevé, car il y a un laisser-aller manifeste.

Plusieurs années après l’entame du chantier, aucune échéance n’a été arrêtée pour sa livraison et aucune date n’a été fixée pour le lâcher du gaz», a révélé un habitant du village Ibelouten. «Nous sommes incommodés au plus haut point par toutes les nuisances découlant de ce chantier interminable. Quant à la mise en service du combustible, c’est un grand point d’interrogation», a renchéri un autre villageois de Merouaha. En outre, la population du douar Aït Meraï, regroupant plusieurs villages et hameaux, est aussi à plaindre. «Nous sommes considérés comme des citoyens de seconde zone.

Personne ne semble se soucier de notre sort tragique», s’est plaint un citoyen du village Ath Saâda. «Depuis peu, on parle de nous raccorder au réseau du gaz mais pour l’heure, ce ne sont que des promesses», a indiqué un citoyen de Tabia. En effet, l’information communiqué par les responsables de l’APC, faisant état d’un changement d’intitulé du projet du gaz, afin d’y intégrer le douar Aït Meraï, ne semble pas convaincre grand-monde. «Tant que cette annonce n’est pas traduite par des faits, elle reste platonique», a ajouté, incrédule, un quadragénaire du village Seboukha. «Sous nos cieux, les promesses ne semblent engager que ceux qui les écoutent.

Nous en avons eu l’amère expérience», a-t-il poursuivi. Par ailleurs, comme à l’orée de chaque hiver, pour parer à toute mauvaise surprise, les habitants de ces contrées montagneuses se préparent activement pour affronter une saison froide qui s’annonce des plus rudes. «La plupart se constituent de gros stocks de bois sec pour ne pas être pris au dépourvu car au plus fort de l’hiver, beaucoup de villages se retrouvent isolés par la neige. La bonbonne de gaz se fait alors rare et chère, voire introuvable», a conclu un habitant d’Aït Meraï.

Nacer M.

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