La dégradation effrénée de l’environnement et du cadre de vie des citoyens de la daïra de M’Chedallah prend de l’ampleur et devient alarmante. A commencer par la spectaculaire prolifération des animaux errants, notamment les meutes de chiens qui infestent la totalité des milieux urbains avec une remarquable concentration au niveau des chefs-lieux des six communes et de l’ensemble des centres urbains et autres périphéries.
La raison étant l’arrêt des campagnes d’abattages depuis plusieurs années. Cela s’explique aussi par l’augmentation des dépotoirs sauvages à l’intérieur et autour des cités, aggravée par le dysfonctionnement des rotations d’enlèvements d’ordures, en plus de l’incivisme des citadins qui jettent leurs déchets n’importe où.
Des amoncellements de déchets où ces animaux trouvent leur pitance qu’ils disputent aux chiens domestiques. Des batailles rangées sont alors livrées dès la tombée de la nuit. Il y a lieu de signaler que la majorité des importants centres urbains à travers la région sont étroitement ceinturés par une forêt vierge.
Ce hideux décor est aggravé par les herbes sauvages, qui envahissent le moindre espace nu, sous forme de tapis épais où reptiles et parasites trouvent refuge pour ensuite infester les habitations. Notons qu’aucune commune n’a entrepris une campagne de nettoyage ou de démoustication, ces derniers temps.
Ces hautes herbes, où pullulent toutes sortes de reptiles et insectes, constituent une sérieuse menace de départs d’incendies, qui ne sont pas sans danger, notamment depuis que la région est couverte à plus de 90 % par les réseaux souterrains de distribution de gaz de ville.
La dégradation du cadre de vie des citoyens ne s’arrête, malheureusement, pas là. La consommation d’alcool et de drogue, dont la commercialisation a explosé depuis ces 05 dernières années, a augmenté parmi la population juvénile. Ses retombées, dont les agressions, les vols, le tapage nocturne, les emballages laissés sur les lieux de beuverie, ne sont pas négligeables.
Les pouvoirs publics et ceux qui s’autoproclament représentants de la société civile sans oublier le mouvement associatif sont de ce fait interpellés. Il n’en demeure pas moins que ce qui inquiète au plus haut de degré, c’est le fait que ces fléaux sociaux, qui frappent de plein fouet toute la région, commencent à se banaliser, en l’absence de campagnes de sensibilisation et de lutte contre la délinquance.
Oulaid Soualah

