Le bilan des travaux des deux Rencontres de jeunes, initiées par l’association Tudert du village Fethoun, a été présenté lors de la cérémonie de clôture, samedi dernier, à la maison de jeunes de Chellata.
La cérémonie a connu la participation d’acteurs associatifs mais également d’élus de wilaya et de plusieurs APC ainsi que de représentants de la DJS. «Cette deuxième journée est consacrée aux travaux de groupes pour aboutir à une restitution plus ou moins exhaustive de ce que les jeunes participants ont pu aborder tout au long de leur rencontre», expliquera Karim Slimani, président de l’association organisatrice.
Il s’agit précisément, ajoute-t-il, de «la restitution» des principales idées à retenir et des plus importantes recommandations formulées. Pour rappel, ces jeunes, une quarantaine d’adhérents et militants associatifs, s’étaient regroupés, le 13 avril dernier, pour discuter et débattre de la situation de la jeunesse et de sa participation active et effective dans le processus de mise en œuvre d’actions associatives. «Les activités ont touché de manière indirecte plus de 500 personnes de tous âges», informe-t-on.
Intitulé «Accompagnement des jeunes pour un meilleur engagement associatif permettant l’optimisation de l’intervention des associations dans leur environnement», le projet a été lancé en partenariat avec l’association TARA, du village Aït Hayani, en avril dernier. Il a pour objectif principal «la promotion et la valorisation de l’intervention et le rôle des associations dans l’animation de leur environnement et la contribution à l’essor de l’action associative».
Le projet a aussi, affirment les organisateurs, permis la formation de jeunes à l’engagement et la participation associatifs, en adoptant la méthode de la pédagogie active. Par ailleurs, une série d’activités culturelles et de loisirs (4 concerts, 5 spectacles de théâtre, une soirée d’animation pour enfants, une tournée de jeux de kermesse dans les villages…) étaient au menu. Un programme artistique ponctué par un séjour balnéaire à la plage les Hammadites de Béjaïa au profit d’une quarantaine de jeunes de Tudert et son partenaire TARA.
Un débat riche
À l’issue des activités, trois intervenants, à savoir Kadim Mohand Akli, président de l’association ACJE du village Biziou, Wahid Agchariou, secrétaire général de l’association Tudert et Anki Massinissa, membre de l’association Horizon, sont longuement revenus sur leurs expériences respectives au sein de leurs associations.
Aux questions de savoir «quels sont les mécanismes et opportunités existants destinés à la jeunesse, quelles sont leurs limites et comment peut-on les améliorer», M. Arzoug Abdelmadjid, président de l’APC de Chellata, qui a tenu à appuyer «son soutien politique au mouvement associatif local», a mis l’accent sur les infrastructures de jeunes qu’il s’efforce de réaliser dans chaque village, comme «les huit foyers de qui sont au stade d’achèvement», souligne-t-il.
De son côté, M. Salhi, maire de la commune d’Akbou et président de l’Étoile culturelle d’Akbou, se dit «très optimiste» quant à l’apport sociétal de la jeunesse, notamment dans cette situation difficile que traverse le pays. «Je suis à l’écoute de toutes les propositions de la jeunesse et je ferai tout mon possible pour soutenir les multiples projets qui seront proposés malgré les innombrables priorités qui attendent notre collectivité», assurera-t-il.
M. Salhi a profité l’occasion pour insister sur la nécessité de financer des projets associatifs et artistiques, la création d’un conseil communal de jeunes, et l’installation «au moment opportun» d’un conseil consultatif. «Ceux-ci, en plus de la récente installation d’un conseil communal des sports au niveau d’Akbou, sont des mécanismes destinés à accompagner les jeunes dans leurs différents projets», rapporte le premier magistrat de la ville du Piton.
L’APW de Béjaïa était aussi partie prenante de ce débat par le biais du président de la commission jeunesse, M. Assam Yahia. «La réorganisation et la révision des paramètres d’attribution des subventions et l’adoption de la méthode de l’appel à projets associatifs par l’APW de Béjaïa, pour le soutien des associations, constitue une avancée considérable en termes de politique publique d’appui à la jeunesse», dira-t-il lors de son intervention. «En adoptant cette stratégie (l’appel à projets associatifs), poursuit l’élu APW, nous visons l’amélioration de la qualité de l’action associative et la formation de jeunes cadres associatifs».
Arab Hakim, représentant de la DJS de Béjaïa, a essayé, lui aussi, de donner un aperçu sur l’institution qu’il représente à propos de la jeunesse et les différents outils proposés pour mener à bien leur politique et sa mise en place. A l’issue de leurs interventions, un débat fructueux s’ensuivit entre les responsables et les jeunes présents à cette rencontre.
Ils ont soulevé, entre autres, «le manque de communication et la faible diffusion» de l’information relative à tous les instruments et opportunités évoqués par les responsables, qui peuvent intéresser les jeunes. La question de la complémentarité entre les institutions de l’État et les organisations de jeunesse a été aussi largement discutée et désignée comme étant «une solution probable pour une meilleure prise en charge des préoccupations de la jeunesse».
Menad Chalal