«Les enfants acteurs des changements de la société»

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Dans le cadre du programme «Imuras n tfsut», une conférence sous le thème «Les enfants acteurs des changements de la société» a été animée, dans l’après-midi d’avant-hier, par des spécialistes au petit théâtre de la maison de la culture Mouloud Mammeri.

«Avant on parlait de la grande famille chez qui l’enfant trouvait de l’affection et un certain équilibre. Il y avait toujours une personne pour lui parler, tels que les grands parents, les oncles, les tantes… Aujourd’hui, on parle de familles nucléaires composées des parents, où la communication avec l’enfant est inexistante et ce dernier se rabat sur les nouvelles technologies (Internet, tablette, micro-ordinateur…).

Le changement est inévitable mais il faut adapter l’enfant au phénomène de la technologie», dira Dr Rachid Belkheir, psychologue, lors de son intervention. Selon le spécialiste, «l’enfant a besoin de son milieu naturel jusqu’à l’âge de 3 ans. Il doit communiquer avec ses parents, avoir le contact avec la nature afin de développer ses capacité mentales et sociales». «L’enfant ayant vécu dans le monde virtuel ne parle pas, il est atteint d’autisme fonctionnel dû à la technologie qui peut le détruire», a-t-il souligné.

Et de préciser : «Le Canada consacre un budget important aux enfants, car les responsables savent que c’est le meilleur investissement. L’éducation commence dès le jeune âge. La maman a une influence miracle, l’enfant aime l’affectivité. Il faut éviter la violence physique et verbale et savoir lui imposer des limites».

Dans sa communication autour de la pédagogie de l’enfant et des problèmes croisés à l’école, Farida Haffaf, membre du conseil de la ligue de wilaya des activités scientifiques techniques de jeunes de Tizi-Ouzou, a expliqué aux parents et aux enfants présents les différentes techniques simples mais efficaces pour la préparation aux examens. «Le cahier au troisième trimestre s’alourdit et il faut avoir du courage pour réviser, alors il faut faire des résumés, surligner les titres, entourer les dates…», expliquera-t-elle. Pour sa part, Amar Hamdad, retraité de l’éducation, insiste sur le rôle que devraient jouer les adultes dans les changements de la société en disant : «L’enfant est une feuille blanche.

C’est aux parents de l’éduquer et de les préparer et c’est à eux aussi de s’adapter avec la société actuelle». Il faut préparer la mère car c’est la première qui a le contact avec l’enfant, le père aussi doit jouer son rôle ensuite vient l’enseignant et la société. Lors des débats, les parents ont exposé des cas de non concentration, d’indiscipline et des difficultés scolaires particulièrement pour les enfants à bas âge et les adolescents.

Dans sa réponse, Mme Haffaf a rappeler aux parents que c’est a eux d’adopter des comportements nouveaux liés à l’éducation de l’enfant. «L’éducation doit être revue dans notre société. Éduquer un enfant ce n’est pas lui imposer un comportement type de l’ancien temps ou de cette époque. Il faut le guider, lui faciliter l’accès à l’information, à l’école aux apprentissages et à la communication à l’extérieure pour faire de lui un citoyen équilibré.

On ne moule pas l’enfant, ce sont les parents éducateurs qui doivent se mouler pour mener à bien leur mission», a-t-elle indiqué. Par ailleurs, Rachid Belkheir dira que le manque de sommeil et la non consommation de nourriture seine par les enfants peuvent jouer un grand rôle dans la déconcentration chez l’enfant.

Sonia Illoul

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