L’an dernier, tous les élèves de la commune d’Aït Yahia rejoignaient leurs écoles grâce aux véhicules qui étaient mis à leur disposition par l’APC. Cette année, si la plupart d’entre eux ne se plaignent pas, certains, par contre, sont contraints de rallier leurs établissements scolaires avec leurs propres moyens. Il en est ainsi des enfants d’Ath Haroun, qui doivent se réveiller au lever du jour pour parcourir à pied plus de trois kilomètres. Malheureusement pour eux, ni les taxis ni les habituels fourgons de transport n’acceptent de se rendre à leur village, a-t-on déploré.
Pour sa part, l’un des vice-présidents de l’APC se désole de cette situation, alors que les autres élèves bénéficient de transport scolaire : «Les lycéens et les autres collégiens sont transportés à bord de bus et de fourgons affrétés par l’APC. Quant à ceux d’Aït Haroun, nous n’avons pas pu les satisfaire, malgré de multiples tentatives de louer un fourgon. Tous refusent d’emprunter la piste menant au village, qui est dans un grand état de délabrement.» D’ailleurs, le problème ne se limite pas aux seuls scolarisés puisque tous les villageois se plaignent de cet isolement, a-t-on fait remarquer.
Quant aux particuliers ayant des véhicules, ils ne décollèrent pas et demandent qu’on s’occupe de leur accès raviné. Selon notre interlocuteur, cette route fera l’objet d’un revêtement d’ici le début de l’année prochaine, en même temps que toutes les pistes menant aux villages de la commune. Des fiches techniques ont été élaborées à cet effet et la réalisation du projet ne tardera pas, a-t-il assuré. Et un autre élu de poursuivre : «Nous sommes soucieux de tout ce qui a trait aux enfants et faisons tout notre possible pour leur assurer les meilleures conditions de scolarité. Mais il arrive, malheureusement, que certaines situations ne nous permettent pas de les satisfaire ainsi que nos citoyens en général.»
A. O. T.