Le danger plane sur les habitants du quartier des 250 logements de la ville de Bouira et sur les usagers de la route y menant. En cause, l’important glissement de terrain, survenu il y a quelques semaines aux abords de la route menant au quartier, n’est toujours pas pris en charge par les responsables locaux et ceux de la direction des travaux publics (DTP).
Pour rappel, cet affaissement de terrain a été provoqué, lors des intempéries de mars dernier, à la suite de l’effondrement d’un talus ayant emporté une partie de chaussée et charrié des quantités considérables de boue. Aussi, un immense trou, rempli d’eau, s’est formé juste à la lisière de la route. Au lendemain des dégâts, des voix s’étaient élevées parmi les résidents du quartier des 250 logements pour alerter les autorités concernées sur le danger et demander une intervention d’urgence.
Plusieurs semaines après, il n’en est toujours rien. En effet, aucune opération de confortement du sol n’a été entreprise sur les lieux, au grand dam des riverains. On s’est juste contentés de placer des barrières le long de la route et quelques bâches en plastique. Des mesures que d’aucuns ont qualifiées de bricolage. Actuellement, le cratère, rempli d’eaux pluviales, devient de plus en plus important et dégage des odeurs fétides.
L’eau a carrément viré au noir et attire divers nuisibles, ce qui constitue un risque sur la santé des habitants surtout que les températures commencent à augmenter. Au-delà du risque de voir la route s’affaisser davantage et provoquer son blocage, une vraie question de santé publique se pose dans ce quartier, en proie à la prolifération d’insectes et de bêtes sauvages, potentiellement vecteurs de maladies transmissibles à l’homme. Dénonçant «un laisser-aller manifeste», les habitants du quartier interpellent une fois de plus les autorités locales à réagir vite, en programmant un projet de confortation du sol pour écarter tout danger.
Djamel M.