Les habitants bloquent la RN18

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Plusieurs dizaines de résidents de l’ancien camp de regroupement «Aït Amar Ben-Amer» du chef-lieu de la commune d’Aïn-Hdjar, à une dizaine de kilomètres à l’ouest de la wilaya de Bouira, sont montés au créneau, en procédant au blocage de la RN 18 dès 8 h. Et pour cause. Ils réclament leur relogement dans les plus brefs délais. Les protestataires assurent, d’autre part, qu’ils occupent toujours des anciennes maisons datant de l’ère coloniale et que les dernières pluies qui se sont abattues sur la région ont provoqué à leurs demeures d’immenses dégâts : «Notre problème est connu de tous les responsables.

Les maisons que nos familles occupent menacent ruine surtout avec la dégradation du climat. C’est carrément nos vies qui sont en danger !», se lamente l’un des protestataires, qui dénonce ce qu’il a qualifié «d’indifférence» des responsables locaux qui tardent à intervenir pour les reloger. «D’importants dégâts ont été enregistrés jeudi et samedi soir, suite aux importantes tempêtes ayant frappé notre région. Plusieurs familles ont passé la nuit dehors par crainte de voir leurs maisons s’effondrer. Nous avons alors contacté les responsables locaux mais malheureusement, personne n’est venu pour nous secourir. Nous sommes dans l’expectative et n’avons aucun autre choix que de barrer cette route pour attirer l’attention des responsables».

A rappeler que les habitants de ce quartier ont utilisé les meubles et les affaires endommagés par les infiltrations d’eau à l’intérieur de leurs maisons pour barrer la RN 18. Ils ont également réclamé l’intervention en urgence des pouvoirs publics pour les déplacer de cet ancien camp : «Aujourd’hui, il est urgent que les pouvoirs publics interviennent pour nous déplacer de ce camp, car ce sont nos vies et celles de nos enfants qui sont menacées», a ajouté un autre protestataire, qui affirme que plusieurs personnes ont été blessées dans ce quartier durant les deux dernières tempêtes : «Notre quartier est dépourvu d’aménagements.

A cet effet, à chaque averse, nos maisons sont systématiquement envahies par les eaux». A l’heure où nous mettons sous presse, les contestataires campaient toujours sur leur position et la RN 18 demeurait bloquée. Des centaines d’automobilistes étaient alors obligés de faire un long détour via la commune d’El-Hachimia pour pouvoir rejoindre Bouira ou Aïn-Bessem.

O. K.

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