Les habitants de Choukrane interpellent les élus locaux

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Le village de Choukrane, dans la commune de Chorfa, située à 50km à l’Est du chef-lieu de Bouira, ne dispose d’aucune infrastructure de loisirs. Les habitants de ce hameau ont sollicités les responsables locaux à maintes reprises, mais en vain. Avec près de 2 000 âmes, dont la majorité sont des jeunes, le village a grandement besoin de lieux de détente et de divertissement.

Pour se détendre et changer d’air, les jeunes se trouvent dans l’obligation de parcourir de longues distances pour trouver refuge dans la daïra de Tazmalt située à des kilomètres de Choukrane. «Nous en avons ras-le-bol de cette situation qui perdure. Nous avons fait toutes les démarches auprès de la mairie pour construire un stade, une bibliothèque, une salle de jeux, malheureusement, nous n’avons eu aucune réponse de la part des élus, lesquels se contentent de faire des promesses sans lendemain.

Nous réitérons notre appel avec l’espoir d’être enfin entendus», nous dira Khaled, un habitant dudit village. Notre interlocuteur, qui est président de l’association socioculturelle «Tafrawt», nous explique : «Nous avons initiés de nombreuses actions, notamment des opérations de nettoyage du village, la célébration des fêtes nationales et religieuses, mais nous manquons de moyens.

Nous lançons un appel aux autorités pour prendre en considération nos préoccupations, à savoir la mise en place du réseau d’eau potable, la réhabilitation du réseau d’électricité et mettre à disposition des bus scolaires au profit de nos élèves qui sont contraints de faire une trotte chaque jours pour rejoindre leurs classes étant donné que leurs CEM et primaire sont situés loin du village».

Situé à la limite entre la wilaya de Bouira et celle de Béjaïa, cette bourgade est dépourvue de toutes les infrastructures de base pouvant alléger la souffrance de la population qui prend son mal en patience. Les villageois souffrent particulièrement du problème d’eau potable qui complique leur quotidien. «L’eau devient une denrée rare surtout à l’approche de la période des chaleurs. Le transport est quasiment absent, heureux sont ceux qui possèdent un véhicule pour se déplacer et rallier d’autres villes.

D’autre part, en ce qui concerne la frange juvénile, le village ne dispose d’aucun foyer susceptible d’accueillir et occuper la masse juvénile laissée à l’abandon», disent les habitants. L’autre problème soulevé par les villageois c’est l’absence d’un bureau de poste. Devant cette situation, les villageois sont contraints de parcourir plusieurs kilomètres pour faire un simple retrait d’argent. Le chômage ronge également la jeunesse de Choukrane.

Ils sont plusieurs à se consacrer à l’élevage pour assurer leurs besoins. A ce propose, Karim, un jeune habitant du village, nous dira : «J’ai eu ma licence en science de la terre. J’ai beau essayé d’obtenir un travail mais toutes mes demandes ont été vaines. J’ai frappé à toute les portes sans aucun résultat concret».

L’on cite également le problème d’internet. Younes, un autre villageois que nous avons rencontré, nous apprend que la moitié seulement du village est raccordée au réseau. «Nous voulons comprendre pourquoi», dit-il. En attendant une prise en charge de toutes ces préoccupations, les villageois de Choukrane disent ne plus pouvoir prendre encore longtemps leur mal en patience, exhortant les élus locaux à agir.

T. F.

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