Les habitants du village Ichekaven dans la commune de Feraoun ont procédé hier à la fermeture du CW35 qui mène à leur commune, au niveau du pont de l’oued Amassine, pour protester contre l’extraction du TVO par une entreprise privée, installée depuis 2012 mais dont le contrat est arrivé à terme l’année dernière. Les protestataires parlent de dégâts occasionnés par cette exploitation sur les accès menant à leurs champs, ainsi que sur la route principale qui mène vers le chef-lieu de commune, en l’occurrence le CW35.
«Nous exigeons la délocalisation complète de cette entreprise, nous ne pouvons plus accepter de voir notre environnement se détériorer. Il y a un risque d’affaissement de terrains qui pourraient avoir lieu suite aux trous béants causés par cette entreprises dans le lit de l’Oued», dira Nadir Hara, membre de l’association locale «Imghi» pour la protection de l’environnement et le développement de l’agriculture. Le représentant des habitants mécontents parle du contenu du cahier de charges qu’il qualifie d’«incompatible» avec la surface à exploiter et la profondeur qu’exige l’extraction du TVO.
Le P/APC de Feraoun, M. Haroun, affirme que ses services ont ficelé tout un dossier sur ce projet qui est à l’arrêt officiellement, en attendant le résultat d’une enquête publique d’environnement pour ou contre un renouvellement de contrat à cette entreprise étant donné que le 1er contrat a expiré le mois de juin 2018. «Nous avons respecté toutes les procédures administratives exigées par la réglementation, tous les responsables concernés ont été avisés sur le sujet, ainsi que la population de la commune invitée par voie d’affichage à exprimer son avis quant au renouvellement du contrat d’extraction du TVO, comme l’exigent les textes et les procédures.
Mais aujourd’hui, ces habitants demandent le départ immédiat de la dite entreprise», estime l’édile de Feraoun. Ce dernier parle du respect de la voie réglementaire entamée, étant donné que l’extraction est déjà à l’arrêt suite à la décision de la subdivision de l’hydraulique d’Amizour. Pour le moment, des pourparlers sont enclenchés entre les responsables locaux et les villageois contestataires, afin de trouver un terrain d’entente.
Nadir Touati