Les huileries modernes déjà saturées

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Comme à l’accoutumée, le mois de décembre est synonyme d’affluence massive des citoyens vers les différentes huileries régionales à la quête de services. Souvent, ce mois est décisif dans la mesure où les olives commencent d’ores et déjà à périr même sur les branches, ajoutons à cela que toute éventuelle tempête neigeuse risquerait d’abîmer aussi bien les olives non ramassées que celles sur les branches. Mais le hic auquel sont confrontés les habitants d’Aït Smaïl est la saturation de leurs rares huileries.

Le fait que plusieurs paysans soient impatients de presser leurs olives est dû au retard pris dans la préservation des sachets qui en sont pleins chez-eux avant de les amener pour la pression. Le comble dans tout cela, c’est que les huileries que compte la commune ne peuvent satisfaire tous les clients, lesquels exigent souvent que leurs olives soient pressées en leur présence pour éviter tout malentendu ou litige. Ce qui s’avère difficile, voire impossible, compte tenu de toutes ces centaines sachets stockés en rang dans les huileries. «J’ai déposé mes sachets d’olives ramassées dans la huilerie la plus proche.

Cela fait deux jours que j’attends impatiemment mon tour. C’est vraiment angoissant», a indiqué un paysan d’Aït Taissiwt. Un autre paysan a commenté la situation : «Le temps de la cueillette est déterminé par l’environnement et les changements climatiques. C’est pour cela qu’on n’a pas d’autre choix face à la nature. Si l’on veut une bonne cueillette, on doit accomplir notre mission dans les délais.» Et d’ajouter : «Même les olives ramassées devraient de préférence être pressées au maximum dans 72 heures car avec ce climats, les olives finissent par sécher et le rendement sera alors en dessous de la normale.»

Il faut dire qu’après moult mauvaises expériences, la confiance ne règne plus entre les paysans et les propriétaires d’huileries. Ainsi, les agriculteurs sont contraints de stocker leurs olives ou de chercher une autre huilerie dans les communes limitrophes.

M. K.

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