Les infrastructures hôtelières se font rares dans la wilaya balnéaire de Boumerdès. De ce fait, un déficit en lits, qui pénalise grandement les estivants, a été enregistré. Il existe 18 hôtels à travers le territoire de la wilaya, dont huit à Boumerdès, un à Corso et un autre à Dellys. On dénombre quelques infrastructures non classées au niveau, notamment, de Boudouaou.
La capacité de ces infrastructures hôtelières ne dépasse pas les 1 000 places, alors que la wilaya accueille près de 15 millions d’estivants chaque été, dont des étrangers. Sur le littoral, long de près de 100 km, ces infrastructures manquent cruellement. De Boudouaou-El Bahri à Dellys, en passant par Zemmouri, Cap-Djenet et Legata, aucun hôtel n’y est implanté. Et pourtant, le littoral recèle d’importantes potentialités pour développer l’activité touristique. L’investissement touristique fait défaut.
L’Etat encourage rarement les investisseurs pour se lancer dans ce créneau source de richesses et d’emplois. Les projets des investisseurs lancés à travers plusieurs localités balnéaires sont à l’arrêt et souvent on accuse la bureaucratie et le manque de transparence. Sur les 58 projets de réalisation d’hôtels, un seul est en cours de réception, alors que 37 sont à l’arrêt et 16 projets avancent à petit pas et risquent de ne pas s’achever, en raison d’une multitude de carences d’ordre bureaucratique, notamment.
Les projets manquent soit de conformité soit de permis de lotir ou autre. L’autorité chargée de réétudier les demandes de modification du permis de construire pour les hôtels en question n’a pas fait grand chose pour répondre aux attentes des investisseurs, qui fuient d’ores et déjà la région vers d’autres à travers le pays. L’hôtel El Amine, à l’entrée Ouest de la ville de Boumerdès, un joyau architectural dont les travaux sont à 98 %, n’est toujours pas ouvert, en raison de l’absence de réseau d’assainissement dans le quartier Foes. Un autre hôtel d’un investisseur de Corso peine à ouvrir ses portes à cause de l’absence de permis de lotir, modifié depuis plus de 13 ans.
A Zemmouri, une localité balnéaire d’excellence, un projet d’hôtel tombe à l’eau, en raison d’un problème d’héritage. Dans cette localité, seul un complexe touristique d’un investisseur privé existe depuis plusieurs années. Des élus à l’APW ont dénoncé la mauvaise répartition des infrastructures hôtelières implantées sur le territoire de la wilaya. A Cap-Djenet, par exemple, les estivants recourent à la location d’habitations chez des particuliers pour passer des vacances au soleil.
Dans les régions montagneuses, ces infrastructures sont inexistantes. Tout le monde s’accorde à dire que Boumerdès accuse un énorme déficit en matière d’infrastructures hôtelières, mais peu de choses sont faites pour remédier à cette carence et relancer le secteur touristique dans une région à forte potentialité mais mal exploitée.
Youcef Z.