Les étudiants au rendez-vous à Alger

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Comme chaque mardi, les étudiants n’ont pas manqué, encore hier, leur marche hebdomadaire à travers plusieurs wilayas du pays pour réclamer le départ du système et un changement radical. La capitale a connu encore une fois, hier, une imposante marche des étudiants qui sont venus de plusieurs facultés pour revendiquer le départ de tous les symboles du régime et exprimer leur attachement au mouvement populaire. Les étudiants, qui sont sortis pour le 14e mardi consécutif, se sont rassemblés devant la Fac centrale avant d’entamer leur marche. Ils se sont dirigés vers la place des martyrs, en scandant «Algérie libre et démocratique», mais un important dispositif de police les a empêchés de continuer leur chemin.

En effet, les étudiants étaient alors obligés de revenir au centre-ville où ils ont tenu un impressionnant rassemblement devant la Fac centrale. Ils ont scandé plusieurs slogans hostiles au pouvoir, dont certains sont relatifs à leur refus catégorique quant à l’organisation de l’élection présidentielle prévue pour le 4 juillet prochain. «On veut un État civil et non pas militaire», «Pas d’élection avec la bande», «Pacifique, pacifique», ont-ils scandé. Malgré le jeûne et la hausse des températures, les étudiants ont participé massivement à la marche d’hier et ils ont affiché leur détermination à continuer la protestation jusqu’à la satisfaction des revendications du peuple.

«On doit continuer la protestation et s’organiser davantage afin d’arracher nos revendications», a lancé un étudiant. Les manifestants ont brandi plusieurs pancartes à travers lesquelles ils ont exprimé leurs avis sur ce qui se passe sur la scène politique. On pouvait lire sur certaines, «Jeûneurs ou non jeûneurs, islamiste ou laïc, amazighe ou arabe, femme ou homme, toutes et tous unis pour une démocratie majeure», «Il est interdit de nous interdire de nous rassembler», «Arrêtez de jouer de l’Algérie», «Non aux élections avec Bedoui».

À retenir qu’un important dispositif de police a été mis en place, notamment du côté de la grande poste et le tunnel des facultés qui a été barricadé par les policiers. À souligner également que les étudiants ont rendu hommage au regretté Kamel-Eddine Fekhar, militant des droits de l’Homme, en brandissant sa photo et une pancarte sur laquelle était écrit : «Kamel Eddine Fekhar est mort pour la liberté».

Samira Saïdj

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