Les intempéries dévoilent les tares

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Les pluies qui se sont abattues sur plusieurs régions de Boumerdès, avant-hier, ont dévoilé le bricolage des responsables locaux à plusieurs niveaux et dans divers secteurs. Ainsi, le trafic routier a été totalement paralysé durant plusieurs heures dans la quasi-totalité des localités. Ce sont les RN 12 et 05 qui ont été les plus paralysées par ces averses, qui se sont abattues d’une manière ininterrompue durant toute la journée. La mauvaise vision provoquée par le brouillard, notamment pendant les premières heures de la matinée, a aussi causé plusieurs accidents de la route et autres dérapages de véhicules légers et lourds sur la RN 05, entre autres, à hauteur de Thénia.

Sur place, un camion de gros tonnage a dévié de sa trajectoire et glissé sans causer de pertes humaines. Toujours dans la même localité, alors que les services de sécurité organisaient la circulation routière, un autre accident s’est produit à proximité du CFPA, où une camionnette Toyota a percuté un autre véhicule. Deux accidents ayant provoqué d’énormes bouchons sur cette importante route reliant Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou à Alger. En outre, sur la RN 24, la circulation était quasiment impossible, en raison du volume des eaux qui l’ont inondée, notamment à La Sablière et au Figuier.

Sur la RN 05, à hauteur d’Ammal, les eaux de pluie ont submergé totalement cette route à proximité d’une station de service. Il en fut de même pour les eaux du barrage. En outre, sur les gorges de Djerrah, des pierres sont tombées sur la chaussée à plusieurs endroits provoquant la terreur parmi les automobilistes. A titre d’exemple, à Aït Amrane, des cités entières, comme celle de Sidi Slimane, sont coupées du monde et menacées par des affaissements de terrain, en raison de l’absence d’aménagement urbain. Les centres urbains sont également submergés par les eaux de pluie. C’est le cas de la ville des Issers, dont les quartiers, routes et cités, inondés, ont rendu difficile la circulation routière et bloqué plusieurs piétons.

Une situation due à l’absence de systèmes de drainage des eaux, sans oublier le fait que les avaloirs existants soient souvent bouchés. Sur place, une vieille maison s’est même effondrée, au quartier dit Rif. Fort heureusement, il n’y a eu aucune victime. En tout cas, durant toute la journée d’avant-hier, les habitants dudit quartier qui date de l’époque coloniale et menace ruine ont connu la peur et l’angoisse. Une chose est sûre, les dernières pluies ont dévoilé les défaillances des responsables locaux.

Z. Youcef

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