S’il y a quelques années, la cité 100 logements sociaux était abandonnée mais les aménagements et le bitumage réalisés après de nombreuses actions ont motivé les résidents à passer au nettoyage de leur quartier. En effet, voyant que le décor devenait de plus en plus hideux à cause des ordures jetées dans tous les coins et recoins à proximité des immeubles, les jeunes ont décidé d’organiser deux journées de volontariat.
«Cela devient de plus en plus invivable. Les ordures, les moustiques et autres insectes ont envahi tous les espaces. C’est pourquoi, après s’être mis d’accord, on a pris attache avec l’APC pour nous aider afin de pouvoir passer à l’action», affirme un volontaire contacté par téléphone. Et c’est ainsi que durant les journées de vendredi et samedi, des dizaines d’habitants munis du matériel nécessaire se sont déployés à travers le quartier pour le nettoyer. A cet effet, des dizaines de sacs poubelles ont été remplis de déchets, de canettes, de bouteilles en plastique…
«Cela a coïncidé avec la baisse de la température. On en a alors profité pour travailler sans répit. Chaque groupe s’est attelé à nettoyer l’espace en contrebas de son immeuble. Les engins ont aussi nettoyé tous les terrains nus envahis par les herbes sauvages. On a quand même redonné vie à ce quartier abandonné depuis longtemps», expliquera un autre volontaire. Dans notre virée sur les lieux, on a constaté que tous les espaces étaient nettoyés. Cependant, il est à signaler que le terrain de proximité réalisé à plus de 100 millions de centimes a complètement disparu.
«C’est du gaspillage. Sinon comment réaliser un terrain à cet endroit, alors que même les accès étaient dans un état piteux. Au fil des années, il s’est rempli d’eau de pluie qui s’est stagnée. On demande que ce terrain soit pris en charge car dans notre cité, les enfants n’ont pas où jouer. Comme vous le voyez, même les deux placettes réalisées à quelques dizaines de mètres de nos immeubles n’ont pas tenu plus de trois ans», regrettera un résident accosté au bas de son immeuble. Ce qui a attiré aussi notre attention, ce sont les câbles électriques qui meublent les espaces car les logements squattés ne sont pas encore raccordés au réseau électrique.
«Cela fait maintenant 18 ans que ces appartements sont squattés. Cependant, personne n’a levé le petit doigt pour décider de leur sort. Ces câbles sont un danger permanent. Certains fils sont entièrement dénudés. Quand il pleut, on voit même des étincelles sur ces câbles. On appelle les autorités concernées à prendre les mesures nécessaires afin d’éviter une catastrophe qui peut arriver à n’importe quel moment», dira un autre intervenant. Dans cette cité, les jeunes comptent s’organiser en association afin de préserver leur environnement et œuvrer à l’amélioration de leur cadre de vie, sachant qu’il y a beaucoup de manques, dont l’éclairage public où les lampadaires sont hors d’usage.
Amar Ouramdane

