Avant-hier, plusieurs dizaines de jeunes fonctionnaires sous contrats
DAIP et pré-emplois se sont rassemblés devant la Direction de l’emploi
de Bouira.
Ils réclamaient leur intégration dans les postes qu’ils occupent depuis plusieurs années et dans différents secteurs. Ces jeunes fonctionnaires ont aussi réclamé l’amélioration de leurs conditions de travail et une revalorisation de leurs salaires, qui sont de l’ordre de 15 000 DA.
Les protestataires ont également dénoncé des retards récurrents dans le versement de leurs paies : «Le cadre dans lequel nous avons été recrutés est flou. Nous ne savons pas si un jour nous finirons par être recrutés dans les postes que nous occupons aujourd’hui ou pas ? Malheureusement, aucun responsable, ni à l’échelle locale ni à l’échelle nationale, n’accorde de l’importance à notre dossier, qui date de 2009», se lamente Chafik, un jeune universitaire occupant un poste, au sein de la Direction de l’éducation locale.
Notre interlocuteur affirme que les jeunes du pré-emploi ont la même charge de travail que les fonctionnaires permanents : «Nous travaillons comme les autres fonctionnaires. Nous avons les mêmes devoirs mais pas les mêmes droits et nous ne savons même pas si ces années de travail dans le cadre de ces contrats seront comptabilisés dans nos retraites ou pas ?», s’est-il interrogé.
Les protestataires ont aussi affirmé que depuis le lancement de cette formule de recrutement par l’Agence nationale de l’emploi (ANEM), seules les entreprises à caractère économique (privées et publiques) ont respecté les termes de ces contrats et remplis les exigences du recrutement définitif de leurs titulaires : «Certains jeunes ont travaillé pendant 9 années avec cette formule mais, en aucun cas, ils ont été recrutés dans leurs postes respectifs. Les directions de la Fonctionne publique n’accordent aucun avantage aux jeunes du pré-emploi, lors des opérations de recrutement, ne serait-ce qu’un ou deux points de plus dans l’étude des dossiers (…). Nous réclamons, aujourd’hui, une solution définitive à cette situation de précarité», ajoute un autre protestataire.
A noter qu’un mouvement de grève national des jeunes recrutés dans le cadre des contrats du pré-emploi sera enclenchée au mois de septembre prochain avec comme seul mot d’ordre, le recrutement définitif de l’ensemble des contractuels et dans l’ensemble des secteurs.
Oussama Khitouche

