Bouira est sans doute l’une des wilayas les mieux loties en matière de
piscines, à l’échelle nationale. En effet, elle totalise dix piscines réparties sur ses douze daïras.
Ces dernières sont gérées par des chefs d’unité, des cadres du secteur de la Jeunesse et des Sports de la wilaya, installés par la direction de l’Office des parcs omnisports de wilaya (OPOW) Rabah Bitat. Néanmoins, elles sont restées fermées aux baigneurs depuis avril dernier, date du début de l’action de protestation entamée par les travailleurs de l’OPOW, qui s’étaient livrés à un véritable bras de fer avec leur désormais ex-directeur. Un conflit qui a privé des centaines de sportifs et autres amateurs de baignade de se rafraîchir, en cette période de grandes chaleurs.
A noter que la seule piscine disponible au chef-lieu de wilaya se trouve dans l’enceinte d’un hôtel privé et n’a pu satisfaire l’ensemble des amateurs de natation. Heureusement que le conflit a trouvé son épilogue dernièrement suite à l’installation officielle d’un nouveau directeur de l’OPOW, en la personne de Hemmal Hocine, qui n’est autre que l’ex-directeur de l’Office des établissements des jeunes (ODEJ), Mohamed Issiakhem.
Dès sa prise de fonction, ce responsable avait annoncé comme première mesure, l’ouverture des piscines. Il instruira d’ailleurs les chefs d’unité afin de procéder au nettoyage et au traitement de leurs eaux pour leur réouverture imminente au public.
A noter que cette année, sur instruction du Premier ministre, l’accès et l’utilisation des piscines sont gratuites, notamment pour les jeunes, les nécessiteux et les personnes malades. Ceci dit, afin de permettre une meilleure organisation, les responsables de l’OPOW ont fait appel aux autorités locales pour la confection des listes des personnes concernées ainsi qu’à la Protection civile et aux diplômés en natation pour accompagner les baigneurs quotidiennement.
Désormais, l’ensemble des piscines des OMS de Bouira, Lakhdaria, Aïn Bessam, Bir Ghbalou, M’Chedallah, Bechloul, entre autres, ont rouvert leurs portes aux citoyens. A souligner qu’en ce qui concerne les deux daïras qui ne disposent pas de leurs propres piscines, à savoir El Hachimia et Souk El Khemis, le nouveau directeur de l’OPOW apporte la précision suivante : «Les baigneurs de ces daïras utiliseront les piscines limitrophes, à savoir celles de Bir Ghbalou, pour les citoyens des communes de Souk El Khemis et El Mokrani, et d’Aïn Bessam pour les habitants d’El Hachimia et d’Oued Berdi».
Ainsi, depuis la fin de la semaine dernière, l’ouverture se fait quotidiennement à partir de 8 heures jusqu’à 21heures. Chaque groupe d’utilisateurs en profite entre une à deux heures de temps, selon l’affluence. Par ailleurs, expliquera Hemmal Hocine : «Le week-end, les piscines sont réservées à la gent féminine, alors que durant les après-midi du lundi et la journée du jeudi, elles seront fermées pour leur nettoyage et le traitement des eaux au chlore. Hygiène oblige !», indiquera Hemmal.
Comme les autres piscines de la wilaya, celle de Sour El Ghozlane a été prise d’assaut, dira son chef d’unité, Gacem Sofiane. Ce dernier a déclaré que la piscine est désormais ouverte aux citoyens des six communes dépendant de la daïra. Une infrastructure composée de deux bassins. Le premier d’une profondeur de 3,5 mètres et le second, plus petit, réservé aux enfants. Il faut savoir qu’au niveau de la piscine de Sour El Ghozlane, les nageurs sont assistés par des diplômés en natation, notamment ceux ayant obtenu leur diplôme dans le cadre des formations accélérés, organisées par la DJS de Bouira, en collaboration avec l’Institut national de formation en sciences du sport d’Aïn Benian.
Concernant sa capacité d’accueil, Gacem Sofiane dira que la piscine, dont il est responsable, est comporte six couloirs, chaque couloir peut contenir jusqu’à dix nageurs. Et d’ajouter que plus de 200 nageurs y transitent chaque jour.
A signaler que durant la saison sportive, les piscines sont mises à la disposition des clubs de natation et des sections de natation des CSA de la wilaya. Toutefois, cette réouverture a soulagé non seulement les amateurs de la natation mais surtout les parents, qui sont plus que jamais rassurés sur le fait que leur progéniture n’ira pas s’aventurer dans les barrages et les retenues collinaires, en quête de fraîcheur, au péril de leur vie. Pour rappel, plusieurs enfants sont décédées dans ces lieux de baignade dangereux. Les deux dernières victimes, deux adolescents des communes de Ridane et de Maamoura, ont perdu la vie, en juillet dernier, dans un barrage à Djouab (Médéa), ville frontalière avec la daïra de Sour El Ghozlane.
M’hena A.