Les pourparlers tournent en rond

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Le secteur de l’éducation nationale n’en finit pas avec les débrayages et les mouvements de protestation. Pour le cinquième lundi consécutif, les enseignants du primaire ont été nombreux à répondre à l’appel du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), afin de faire valoir leurs revendications socioprofessionnelles auprès de leur tutelle. Dans la plupart des établissements scolaires du primaire, les élèves n’ont eu cours hier en raison de la grève enclenchée par leurs instituteurs.

Revendiqué par ces derniers, une réunion a regroupé, hier, les représentants du ministère de l’Éducation et ceux des enseignants du primaire, pour essayer de trouver un terrain d’entente entre les deux parties. Cependant, la réunion, qui a duré plus de deux heures, s’est soldée par un échec. Suite à quoi les enseignants du primaire ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à prise en charge «réelle» de leurs revendications.

Rappelons que ces derniers exigent la modification du statut particulier en reclassant les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base, ainsi que la diminution du volume horaire des instituteurs. Le SNTE demande également l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis sa délivrance en 2014, le recrutement de superviseurs, afin d’assurer l’encadrement des élèves dans la cour et les cantines «pour permettre aux enseignants de se consacrer exclusivement à leurs tâches pédagogiques», et la réinstauration du système de spécialisation dans l’enseignement primaire, notamment pour l’éducation.

Ce syndicat demande, à ce propos, la création de nouveaux grades d’enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique (sport). Aussi, le SNTE revendique la révision des programmes pédagogiques pour, notamment, alléger le poids des cartables ainsi que les calendriers des vacances et de la rentrée scolaires pour les régions du Sud du pays. En plus des doléances citées plus haut, le SNTE demande la restitution du droit à la retraite anticipée et sans condition d’âge, la régularisation de la situation des enseignants formés après le 3 juin 2012, afin de leur permettre de bénéficier des différentes promotions, la réouverture du dossier de médecine du travail et l’ouverture de suffisamment de postes pour la promotion au grade d’enseignant principal et enseignant formateur.

L. O. CH.

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