Les prix ne baissent pas !

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En dépit des assurances du ministre du Commerce, Saïd Djellab, quant à la disponibilité des produits de large consommation et la stabilité de leurs prix, la mercuriale continue son affolement.

En effet, le contrôle et les mesures annoncées par le ministre de tutelle pour éviter toute flambée des prix n’ont pas eu l’effet escompté, puisque le marché continue d’imposer sa loi. Cette fois-ci, le marché n’a pas dérogé à la règle et la flambée des prix des fruits et légumes constatée au cours des premiers jours de ce mois sacré n’est pas due à un déficit de production nationale, mais plutôt à la spéculation, reconnaissent aussi bien les consommateurs que certains commerçants.

Pénalisé par la dégradation du pouvoir d’achat, le consommateur qui peine déjà à rejoindre les deux bouts, reste la seule victime de cette pratique malsaine. Une virée au niveau de certains marchés de la capitale renseigne sur le mécontentement des consommateurs vis-à-vis de cette mercuriale. La tomate a atteint dans certains marchés de la capitale les 150 DA/kg. La pomme de terre oscille entre 60 et 70 DA le kilo, le poivron est cédé à 150 DA, la courgette à 150 DA, alors que la carotte est estimée à 90 DA.

En ce qui concerne la laitue, elle est affichée à 110 DA, l’ail est affichée au prix de 250 DA, les haricots verts à 300 DA, le citron à 300 DA, le céleri à 170 DA, le navet à 100 DA, les petits pois à 190 DA, le chou à 160 DA, les artichauts à 160 DA, le concombre à 100 DA et les aubergines à 150 DA. Les fruits n’ont pas été épargnés par cette mercuriale qui s’installe à chaque arrivée du mois sacré. Le prix affiché pour les bananes est de 300 DA/kg, les pommes oscillent entre 400 et 600 DA, les fraises sont estimées à 250 DA, le melon à 150 DA et les oranges à 200 DA.

Ce n’est pas la joie n’ont plus pour les viandes rouge et blanche, dont le prix est hors de portée des petites bourses. S’agissant de la viande de veau, son prix est estimé à 1 400 DA/kg, alors que l’agneau est à 1 500 DA et la viande hachée à 1 800 DA. Le poulet, quant à lui, est cédé à 300 DA/kg. Les citoyens rencontrés sur les lieux, hier, n’ont pas manqué d’afficher leur désarroi vis-à-vis des prix exorbitants affichés par les commerçants.

Cette hausse drastique des prix des fruits et légumes intervient au moment où le ministre du Commerce avait rassuré que «les prix des produits agricoles seront accessibles à toutes les bourses durant le mois de Ramadhan». Le ministère du Commerce avait élaboré des prix de référence, en collaboration avec les associations professionnelles et de consommateurs, ainsi que le ministère de l’Agriculture, portant sur les produits agricoles locaux. Toutefois, un système d’alerte a été mis en place au profit des associations de protection des consommateurs pour signaler toute infraction aux prix réglementés. Des mesures qui n’ont pas réussi à empêcher la flambée vertigineuse des prix durant ce mois sacré.

L. O. CH

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