Les produits des potagers font leur apparition

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Les produits des petits potagers locaux commencent à apparaître au marché depuis quelques jours. Très demandés, les légumes de chez nous se vendent plus chers que ceux rapportés des autres régions. Les consommateurs sont surtout attirés par le piment qui trouve de nombreux clients malgré son prix. Même à 250 dinars le kilo, ceux qui apprécient le piment local pour accompagner le couscous, l’achètent sans rechigner.

Au contraire, ils encouragent les indécis à en acheter. Devant son sac plein, un sexagénaire loue les vertus de sa marchandise irriguée par «l’eau d’un puits». Un jeune étudiant propose à deux cents dinars, «les haricots verts du bled, cueillis ce matin», ne cesse-t-il de répéter. Un peu plus loin, un jeune paysan tient dans un coin une caisse de figues de barbarie bien mise en évidence. Ici on ne vend pas au kilo mais à la pièce. A Michelet, les fruits du cactus sortent à peine de leur support. Il faudra attendre la fin du mois pour les voir arriver à maturité.

Comme chaque année, on commence par consommer les figues de barbaries provenant de la petite Kabylie. Ce sera bientôt la déferlante de garçons en vacances qui viendront occuper leur place habituelle avec des caisses pleines à ras bord. Pour le moment, les premiers fruits sont là pour faire la joie des gourmets qui s’en offrent quelques uns, en avant goût, en attendant de s’en gaver en pleine saison. Mais comme pour tout autre produit, pour goûter aux premières figues de Barbarie il faut mettre le prix. A deux-cents dinars les quinze pièces, il ne faut pas s’étonner de ne pas voir la grande foule autour du marchand. L’unique vendeur, venu des hauteurs d’Akbou, n’avait qu’une seule caisse devant lui. «Il n’est pas encore mûr, partout. Il m’a fallu une demi journée pour réunir cette quantité», disait-il à ceux qui l’interrogeaient sur la quantité limitée de fruits qu’il met en vente.

Avec la baisse des températures, le marché sera inondé de fruits et légumes du terroir, dont les connaisseurs raffolent. Ce sera également une occasion de faire baisser les prix pratiqués par les ambulants du marché bi-hebdomadaire.

A. O. T.

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