Les routes et ruelles jonchées d’ordures

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Après une période où l’on croyait vraiment à une prise de conscience de la population en matière de protection de l’environnement, les ordures infestent à nouveau les routes et les ruelles de la commune d’Aïn El Hammam.

Avec l’arrivée des vacanciers locaux et même des émigrés, les dépotoirs sauvages tendent à se multiplier au grand dam des amoureux de la nature. Et pourtant, un semblant de propreté avait été enregistré, il y a un mois environ, juste après le passage des ouvriers de la STP (Subdivision des travaux publics), qui avaient nettoyé les fossés des Routes nationales, pleins de canettes et autres sacs poubelles entreposés par des mains indélicates. En vain. Ces opérations de nettoyage sporadiques demeurent insuffisantes. «Des coups d’épée dans l’eau», disent les riverains qui ont remarqué que les fossés se remplissaient aussitôt nettoyés.

Aussi, les dépotoirs de certains villages, comme nous l’avions remarqué, éradiqués pendant plusieurs années, ont repris du service. En témoignent les monticules d’ordures de tous genres qui s’y accumulent. Même l’aire du marché hebdomadaire ne fait pas exception. Derrière les étals des marchands ambulants se trouvent entreposés des tas de fruits et légumes avariés, qui dégagent des odeurs pestilentielles. Même les cortèges des voitures, revenant des salles des fêtes, ne sont pas en reste.

En effet, elles laissent sur leur passage des centaines de boîtes en carton vides et autres emballages pour gâteaux que les invités jettent par les fenêtres des véhicules. Les associations de protection de l’environnement, lorsqu’elles existent, semblent, pour leur part, dépassées par ce phénomène.

D’ailleurs, leurs interventions ne dépassent pas les limites géographiques de leurs villages. Créées en grande pompe, la plupart d’entre elles baissent les bras, au bout de quelques opérations de nettoyage, au niveau des ruelles ou de la place de «thadjmaath». En effet, leurs membres sont vite découragés par le manque d’adhésion des villageois, en général, et des jeunes sensés jouer un rôle de sensibilisation au sein des foyers, en particulier. Ce qui est également regrettable, c’est que les ordures ramassées, suite à un volontariat, reviennent au bout de quelques jours.

Les citoyens, quant à eux, condamnent ces gestes, tout en s’accusant mutuellement d’être à l’origine de cette situation qui ne cesse de s’aggraver depuis la fermeture de la décharge communale. Chose qui a mis les responsables dans une situation à laquelle ils ne s’attendaient pas. En tout cas, le renforcement de la voirie en personnel et en matériel est primordial et l’ouverture d’une décharge communale impérative.

A. O. T.

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