Le rejet principal du chef-lieu de commune de Saharidj et sa périphérie provoque d’effroyables érosions sur son itinéraire. Lâché en pleine nature à la sortie sud de la ville, le puissant débit qui triple de volume durant la saison hivernal a fini par façonner un profond ravin en engloutissant des parcelles entières d’oliveraies et de terrains agricoles le long de ses 7 km entre Saharidj et la rivière Assif n Sahel dans laquelle il se jette à proximité du pont qui enjambe la RN30 dans la commune de M’Chedallah.
Le rejet qui va en parallèle sur environ 500 mètres avec la route secondaire d’Ighzer Bouzal, qui relie les deux villes de Saharidj et M’Chedallah via Ath Yevrahim, s’approche dangereusement de la chaussée dont les fissures provoquées par l’érosion s’élargissent à vue d’œil. À ce rythme, la route ne tarderait pas à être fermée à la circulation, d’autant plus que ce tronçon en ces lieux est aménagé en flanc de colline.
Pis encore, ce cours des eaux usées se retrouve à la base de la route sur laquelle il creuse sans arrêt durant toute la période de la saison humide qui s’étale sur six mois. Les deux ne sont séparés en ces lieux que par un mince ruban de terre large qui ne dépasse pas les 10 mètres. Faute d’une intervention rapide pour la réalisation de quelques longueurs de gabion, cette route risque d’être coupée à la circulation.
La route est très fréquentée notamment par les fourgons de transport de voyageurs qui la préfèrent à la RN30 du fait d’être un raccourci d’à peine 5 km entre les deux chefs-lieux de commune mais aussi d’être en très bon état étant donné qu’elle est récemment revêtue en béton bitumineux (BB).
Signalons sur un autre volet que le point noir sur la RN30 entre toujours les deux chefs-lieux de communes au lieu dit Achaivou, a été pris en charge par un entrepreneur bénévole originaire de Sahardj qui a réalisé un ouvrage de soutènement et de consolidation, ce qui a mis fin au glissement de terrain qui a failli emporter un tronçon de route de quelque 30 mètres.
Oulaid Soualah