Les villageois d’El Mallah dans la commune de Dirah ont cadenassé, hier, le siège de leur APC. Il est question, en premier lieu, du sempiternel problème d’AEP. En effet, c’est la préoccupation la plus récurrente, au sein de cette bourgade. «L’alimentation en eau potable s’avère être un problème quotidien avec un réseau défectueux et des canalisations qui ne sillonnent pas toutes les habitations du village», indique un jeune protestataire.
Ce village connaît également des problèmes au niveau de son réseau routier avec un accès des plus déplorables, selon les citoyens de cette localité, ce qui a engendré l’absence du transport scolaire : «L’accès est tellement chaotique pour accéder à notre village que les bus de transport scolaire sont inexistants. Non seulement nous sommes privés de transport mais c’est également le cas pour nos enfants scolarisés au chef-lieu communal.»
Le maire de Dirah, pour sa part, a assuré avoir pris acte des doléances de la population, les rassurant quant à une prise en charge relativement rapide des problèmes soulevés. Les citoyens excédés ont toutefois décidé de surseoir à leur action, en accordant un ultimatum aux autorités communales. D’autre part, à Ath Laâziz, les citoyens de Ververe ont fermé le siège de l’APC, hier matin, pour dénoncer l’état de la route menant vers leur hameau. Un hameau distant d’à peine 3 kilomètres du chef-lieu, mais quasiment inaccessible au vu de l’état de la piste qui dessert la localité.
«Après les dernières intempéries, la route déjà accidentée est devenue un véritable bourbier, où toute circulation est aléatoire», indique Brahim, un résident de Ververe. En effet, ce dernier doit emmener son fils à l’école à pied chaque matin pour lui éviter d’emprunter seul cette piste embourbée. Ainsi, les habitants, dépités, exigent que l’APC mette les moyens matériels et humains pour réhabiliter cette route avant la saison hivernale, car ils craignent les affaissements de terrain. Les mouvements géologiques sont, en effet, monnaie courante dans cette région, où plusieurs bâtisses s’étaient affaissées, notamment au cours de l’hiver 2009 à Tiksrâa ou encore sur le CW 05.
H. B.