La démolition des immeubles qui menacent ruine au centre ville d’Aïn El Hammam semble reportée à une date ultérieure. Aucun signe allant dans ce sens n’est perceptible. Après un début qui allait sonner le glas de ces deux bâtisses, les travaux ont été stoppés net, sans qu’on n’en sache les vraies raisons. Le sujet qui semble déranger certains n’est abordé qu’à demi-mot. Les tuiles et le bois de charpente du dernier étage ont été récupérés depuis plus d’un mois, emportés directement par des camions pour éviter de stocker des gravats au centre-ville.
Les engins de démolition avaient pris position auparavant et n’attendaient qu’un quelconque signal pour commencer leur œuvre. En stationnement face à leur cible, les deux machines n’ont pas bougé d’un centimètre depuis leur arrivée. Les conducteurs de la case et de la grande machine viennent chaque matin «chauffer» les moteurs et repartent. Comme explication, ils disent qu’ «on nous envoie allumer et on repart. Nous sommes des ouvriers, nous ne savons rien» disent-ils à ceux qui les interrogent sur ce retard qui commence à peser.
Les citoyens qui vaquent à leurs occupations aux alentours des bâtiments qui risquent de basculer à tout moment, vu le décalage important constaté par rapport à l’immeuble privé voisin ne s’alarment pas outre mesure. C’est comme si le danger ne les concernait pas. Cette situation semble conforter les marchands ambulants qui bravent les risques et s’installent en contrebas, attirant en même temps leur clientèle vers ce «traquenard».
Pour rappel, l’APC avait clôturé toute la zone dangereuse, il y a plus de deux mois, afin d’éviter des dégâts éventuels aux personnes et aux biens. Cependant, quelques jours après, des mains anonymes ont carrément démantelé le grillage et les piquets, laissant l’accès libre aux marchands qui ont repris leurs places habituelles, sans se soucier du danger qui les menace. Quelles que soient les causes de ce sursis, elles ne justifient pas que le danger perdure ou que des citoyens innocents soient mis en danger. La wilaya devrait intervenir vite pour mettre un terme à cette situation.
A. O. T.