Les vacanciers otages des embouteillages

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Les vacanciers qui se rendent aux plages de Boumerdès sont carrément pris en otage par les embouteillages.

Leurs séjours sont gâchés par d’interminables bouchons au niveau des localités balnéaires. Le réseau routier dans ces zones côtières connaît rarement des travaux de réaménagement ou d’extension.

Cela fait plus de deux décennies qu’aucun projet de réaménagement n’a été inscrit au profit de ces communes qui peuvent pourtant générer des recettes importantes pour le développement du tourisme. Le seul projet qui est en cours d’exécution est celui de l’évitement Corso-Tidjelabine ouvert partiellement mais qui souffre dans sa tranche Tidjelabine-Figuier.

Les travaux sont en souffrance depuis plusieurs années, notamment en raison de manque de financement. Le montant dudit projet est de 6 milliards et son ouverture était prévue pour l’année en cours. Le wali de Boumerdès s’est déplacé récemment pour superviser les travaux et a instruit les responsables de la DTP d’accélérer les travaux afin qu’il soit prêt pour la saison estivale de 2020. Ce projet souffre notamment au niveau de la réalisation de deux ouvrages d’arts.

Les embouteillages sont légions notamment durant les week-ends où les plages de la région sont prises d’assaut par des milliers d’estivants venus des quatre coins du pays.

«Nous avons passé près de 3 heures entre la plage du Figuier au point de contrôle de CRF à l’entrée Est de Boumerdès en raison des embouteillages», dira Hakim, un jeune estivant venu d’Alger en compagnie de sa famille. Une distance de moins de 3 km.

La RN24 est quasiment encombrée en ce début de la saison estivale. Il est difficile de se frayer un chemin. Les travaux de modernisation de cette route sont à l’arrêt dans plusieurs endroits, notamment à Sghirat. Le projet avait été octroyé à ETRHB Haddad. Un peu plus à l’Est, à Cap Djinet, c’est le même calvaire. Les estivants trouvent d’énormes difficultés pour rejoindre leurs domiciles en raison des bouchons sur la RN24.

«On sort à 19h de la plage et on n’arrive à la maison qu’à 23h», précise un habitant de Chabet El Ameur. Ici, l’opération de modernisation de la route reliant Bordj Ménaïel à Cap Djinet n’a touché qu’une partie de la route.

Le tronçon Aïn El Hamra, par exemple, n’est pas concerné alors que c’est ici que les bouchons sont enregistrés quotidiennement en raison de la vétusté de la route. En plus de la dégradation et de l’exiguïté des réseaux routiers dans les localités balnéaires, il y a aussi la prolifération des vendeurs à la sauvette sur les bordures de la routes qui garent leurs véhicules utilitaires pour vendre leurs produits, notamment des légumes et fruits.

Youcef Z.

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