Les villageois d’Ichihène dénoncent la pollution

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Des membres de l’association Assameur ainsi que des villageois d’Ichihène, dans la commune de Bechloul, ont organisé, hier, un sit-in devant le portail de l’usine algéro-chinoise spécialisée dans la fabrication du PVC et la transformation de l’aluminium, pour dénoncer la pollution engendrée par cette dernière.

Une unité décriée pour la pollution qu’elle engendre avec des rejets de fumée et des déversements d’eaux usées dans l’oued à proximité de la localité d’Ichihène. Cette usine avait récemment fait l’objet d’une fermeture administrative pour le non respect des normes environnementales inhérentes à ce genre d’activité. Toutefois, après plusieurs semaines de fermeture, l’usine en question a repris le travail, au grand dam des riverains, alors que la fumée s’échappe toujours de la cheminée de l’usine.

«Nous ne comprenons pas pourquoi cette unité a rouvert ses portes alors que la situation de pollution est toujours aussi flagrante. Des filtres auraient dû être installés pour éviter cela, mais apparemment, les responsables de l’usine n’ont pas jugé utile de se conformer aux lois visant le respect de l’environnement. En plus, il n’y a pas eu de levée des réserves pour le four qui continue à bruler des déchets que nous soupçonnons d’être toxiques.

La preuve, l’incinération s’effectue uniquement de nuit et non le jour, ce qui laisse à penser que cette pratique est illégale. De plus, les eaux usées industrielles continuent de se déverser sous les gabions de l’oued, alors que ces eaux servent à irriguer en contrebas des hectares de vergers et de potagers», s’insurgent un des membres de l’association Assameur rencontrés sur les lieux.

Les membres de cette association affirment vouloir impérativement mettre un terme à «ce massacre qui s’opère sur l’environnement de manière irréfléchie et surtout irresponsable. «Pourtant, la directrice de l’environnement de la wilaya de Bouira avait été ferme à ce sujet, en affirmant que l’usine ne rouvrirait ses portes et ne reprendrait son activité qu’après que les réserves émises par le secteur soient levées.

Les protestataires avaient déjà par le passé tiré la sonnette d’alarme sur la situation inquiétante causé par cette unité de production qui dégageait des gaz toxiques durant la nuit, ainsi que des liquides de rejets déversés directement dans l’oued Zayane à partir duquel sont irrigués beaucoup de vergers et autres arbres fruitiers. Les protestataires, à l’issu de ce rassemblement, ont promis d’interpeller une fois de plus les autorités concernées pour mettre un terme aux agissements de cette usine.

À noter que les riverains qui se sont joints à cette action n’ont trouvé aucun responsable de cette usine pour s’entretenir de leurs doléances et se sont contentés de remettre un rapport aux employés de l’usine qui le remettront à leur administration.

Hafidh Bessaoudi

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