«Bien que l’on ne soit encore qu’au printemps, il est temps de penser à l’eau de source dont on ne peut se passer, surtout lors des chaleurs estivales».
C’est ce que pensent les habitants de la région d’Aïn El-Hammam qui s’attèlent ces derniers temps au nettoyage des différents points d’eau qui leur permettent de s’approvisionner en eau fraîche, qui vient pallier les éventuelles ruptures de celle du robinet. Certains ménages n’utilisent l’eau courante que pour les lavages du linge, du sol et autres, mais jamais pour la cuisine.
Leurs repas sont toujours préparés avec de l’eau de fontaine, dont l’état de propreté doit être irréprochable pour éviter toute contamination. Au sortir de l’hiver, certains points d’eau se trouvent à la limite de l’insalubrité. Pour redevenir ce qu’elle fut à une époque, Thimedouine, une fontaine dont les habitants de Taourirt Menguellet ne sont pas peu fiers, doit subir des travaux importants que les villageois ou l’APC sont appelés à entreprendre rapidement.
Son état est loin d’être des plus réjouissants. Pourtant, elle est toujours sollicitée, hiver comme été. Pendant le mois de carême, ce sont des processions d’hommes et femmes qui s’y rendent, avant l’appel à la rupture du jeûne, pour remplir une cruche d’eau fraîche qu’ils mettront en premier sur leur table du ftour. Les bassins, utilisés comme abreuvoirs pour le bétail, sont devenus des réceptacles de toutes sortes d’ordures (feuilles mortes, bouteilles en plastique, sachets…).
Leur fond et les parois sont tapissés de mousses, conséquence d’un manque d’entretien. L’entrée vers la grande cour est devenue dangereuse. En effet, au lieu d’y construire deux à trois marches, on y a installé deux madriers glissants sur lesquels les usagers jouent aux équilibristes avec des risques de chutes. Située en contrebas de la route, La toiture en tuiles rouges a été complètement saccagée par des enfants qui s’amusent à y lancer des pierres lors de leur retour de l’école.
D’autres travaux, telle la canalisation du trop-plein vers les bassins qui donnent son charme aux lieux, doivent être entamés par le biais d’un volontariat ou par les moyens de l’agglomération. Rappelons que l’association environnementale du village a initié, il y a quelques mois, un travail de nettoyage pour parer au plus pressé.
Cependant, l’ampleur de la tâche nécessite des bras et des fonds pour redonner à Thimedouine son lustre d’antan. Il faut noter qu’en contrebas de l’école paramédicale de la région, «Imigoul», une fontaine au grand débit et à la qualité d’eau remarquable semble complètement oubliée. L’accès aux robinets, se trouvant à une centaine de mètres à partir de la route nationale, est recouvert de détritus, de gravats et de ronces. Ce qui dissuade les plus audacieux à s’y rendre. Comme pour Thimedouine, des travaux de réhabilitation s’imposent pour la récupération de son eau, très prisée autrefois.
A. O. T.