L’hommage de Hacène Hirèche

Partager

Hamid Sadoudi, militant de 1980, originaire du village Tiferdout, s’est éteint le 8 juillet 2019 à l’hôpital Saint-Joseph à Paris, dès suites d’une maladie. Il a été enterré, avant-hier vendredi, au cimetière d’Ivry-Sur-Seine.

Hacène Hirèche, un ami du défunt, réagit et lui rend un hommage appuyé : «Encore une triste nouvelle, un militant nous quitte ! J’ai appris avec consternation le décès de mon ami Hamid Sadoudi. J’en suis terriblement affecté. Il s’est éteint le 8 juillet à l’hôpital Saint-Joseph à Paris. Je l’ai connu dans les années 1980.

Un militant déterminé, calme et réfléchi. Nous étions un groupe soudé autour du Collectif Contre la Répression en Algérie (CCRA) monté dans le cadre des activités militantes de la Libraire Imedyazen (Rue Lesdiguières Paris-Bastille) : réunions, manifestations, rassemblements, tracts, affichages, contacts avec la presse, les syndicats, les partis politiques, les associations des droits de l’homme…

Hamid était toujours là avec son énergie, son sourire, sa belle dentition, un des matheux du groupe. Hamid enseignait, en effet, les mathématiques dans le secondaire et aidait les élèves en difficulté. Ma fille aînée avait de gros problèmes dans cette matière, des notes catastrophiques.

En quelques mois, il en a fait une élève brillante et elle est aujourd’hui prof de… maths ! Eh oui ! Hamid était un excellent pédagogue. Il a participé des années durant aux activités de l’ACB (Association de Culture Berbère Paris 20ème rue des Maronites) puis a rejoint la CBF (Coordination des Berbères de France) animée par l’avocat Mustapha Saadi.

Il a présidé cette coordination durant une dizaine d’années. La culture kabyle en particulier et amazighe en général lui était chevillée au corps. Retraité de l’éducation nationale, il a su être utile et mettre à profit son potentiel pour les personnes autour de lui. Je l’ai revu il y a quelques semaines à Place de la République dans le cadre des rassemblements qui s’y déroulent. Nous parlions de l’espoir devenu permis de voir l’Algérie se démocratiser. Auparavant, il m’avait appelé suite au décès de notre ami commun Hamid Hamouma.

Il en était consterné, bouleversé. Ils étaient de grands amis et se rendaient mutuellement visite. Hamid Sadoudi nous quitte. Il laisse derrière lui son épouse Souad qui l’a toujours accompagné dans ses activités et trois enfants auxquels ma famille et moi exprimons toute notre solidarité, toutes nos condoléances les plus sincères et les plus attristées. Que ton nom et ton action restent gravés dans le vaste champ mémoriel de la société kabyle que tu as tant défendue et tant honorée. Ruh a gma Hamid, mazal-ik yid-negh».

Hacène Hirèche.

Partager