L’informel envahit la RN15

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Décidément, rien ne semble freiner le commerce informel dans la région de la vallée du Sahel. Le nombre des commerçants à la sauvette n’y cesse de se multiplier, avec de nouveaux «arrivistes», qui frappant contre le mur les règlements régissant ce secteur névralgique. Ils installent généralement leur étals sur les accotements de la RN15, laquelle fait la jonction entre les communes de M’Chedallah, Chorfa et Aghbalou.

Pour le cas de la commune de M’Chedallah, les choses commencent à se corser avec la création de nouveaux points de vente au noir. C’est le cas de la ville de Raffour, peuplée d’environ 13 000 habitants, où ce phénomène prospère. Un phénomène qui en dit long sur le laisser-aller et le préjudice que porte cette activité illicite sur l’économie locale, avec, comme corollaire indubitable, l’évasion fiscale.

Après l’apparition du point de vente informel sur les accotements de la RN15 à Aharrache, à l’entrée sud de la ville de Raffour, un autre point a vu le jour dernièrement, mais cette fois-ci près des 150 logements sociaux jouxtant le centre culturel et le bureau de poste de la ville. Sur place, plusieurs étals sont installés, chaque jour, sur ces lieux habités par les bénéficiaires des 150 logements sociaux distribués l’an dernier.

A cet endroit, les étals installés à la lisière de la chaussée provoquent la plupart du temps un ralentissement de la circulation automobile et même des embouteillages, car des automobilistes y marquent des haltes pour s’approvisionner en fruits et légumes. Le nombre de marchands informels ne cesse d’augmenter dans ces lieux avec de nouveaux vendeurs qui semblent trouver leurs comptes.

«La création d’un point de vente illégale des fruits et légumes au niveau des 150 logements, sur les accotements de la RN15 qui passe par la ville de Raffour, est vraiment préjudiciable pour la circulation automobile et la propreté de l’agglomération, étant donné que les vendeurs, une fois qu’ils lèvent le camp, laissent des tas de déchets constitués de sachets en plastique, de fruits et légumes avariés et de cartons usagés. Ceci enlaidit la ville et l’étouffe avec des odeurs nauséabondes», regrette un habitant de la cité des 150 logements.

Y. S.

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