Le secteur de l’éducation nationale n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague de protestations.
Réunie avant-hier à Alger, l’intersyndicale de l’éducation nationale, qui regroupe six syndicats autonomes (Cela, Cnapeste, Satef, Snte, Snapest,Unpef) a décidé la reprise de la protestation dans les prochains jours.
Ces formations syndicales ont convenu de se réunir à nouveau, demain, pour fixer la date et la forme de leur prochaine action. Pour rappel, l’intersyndicale de l’Éducation nationale dit «dénoncer la dégradation du pouvoir d’achat qui a affecté directement les travailleurs, ainsi que les atteintes aux libertés syndicales».
Le recours à la protestation est également motivé, explique le représentant de l’Unpef, par «l’absence de prise en charge de notre plate-forme de revendications ». «La tendance générale est à la radicalisation du mouvement», a-t-il encore indiqué.
Une grande détermination est affichée par ces syndicats qui, à travers leur mouvement de protestation «exigent une prise en charge effective» de leurs doléances qui consistent en «l’annulation de la réforme des retraites, la participation du syndicat à la préparation de la nouvelle loi du travail, la révision de la grille des salaires et l’amélioration du pouvoir d’achat de tous les travailleurs».
Les syndicats de l’éducation réclament également «l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 qui permettra le classement des enseignants détenteurs de licences ou de DEUA dans la catégorie 12 de la grille indiciaire des salaires au lieu de la 11 actuellement». Ils exigent également «la révision du statut particulier des travailleurs du secteur et la levée des entraves aux libertés syndicales».
La coalition dénonce par ailleurs «la politique de fuite en avant du ministère, en particulier la méthode de travail des commissions mises en place pour résoudre les problèmes liés aux dossiers des œuvres sociales et du statut particulier». Les deux partenaires tutelle-syndicats continuent donc à se renvoyer la balle et cette nouvelle protestation annoncée risque de compromettre l’avenir de milliers d’élèves.
L . O. CH.