L’oued Amarigh pollué

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L’oued Amarigh, qui coule à l’extrême Est de la commune d’Ath Mansour, lequel prend origine des entrailles des chaînes montagneuses des Bibans dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, ne cesse de subir, ces dernières années, les agressions des « pollueurs » au point de devenir un collecteurs des déchets solides et liquides. Le constat fait récemment in situ n’envoie guère à l’optimisme et suscite des interrogations quant à l’avenir de ce cours d’eau, l’un des affluents de l’oued Sahel, une autre rivière souffrant de la même situation. Pratiquement, toutes les berges et le lit de cette rivière sont touchés par la pollution, où des monceaux de déchets et des cloaques d’eaux usées y sont constatés. Les choses se corsent davantage à proximité des habitations, où les riverains ne se gênent pas pour jeter les immondices dans le lit de l’oued. Des dépotoirs se sont formés, ici et là, dénotant du manque de civisme des habitants.

Les eaux de l’Amarigh sont extrêmement polluées aux déchets ménagers et industriels solides qui y sont jetés sans ménagement, au quotidien, en sus des eaux usées des ménages qui y sont déversées formant des étangs d’eaux pestilentielles dont les odeurs se répandent à des centaines de mètres. Bientôt, les eaux des margines vont aussi rejoindre le lit de cette oued à la faveur du lancement prochain de la campagne d’olivaison. Cela ne manquera pas de rajouter une autre couche à tout ce chaos regrettable. Ces déchets sont jetés par quelques habitants du village riverain de Béni Mansour où la collecte des ordures y est pourtant assurée, nonobstant cela, des énergumènes trouvent du « plaisir » à polluer l’oued en créant des amoncellements de détritus repoussants. « Avant que l’incivisme ne se généralise partout, l’oued Amarigh était indemne de toute pollution. Je vous parle des années 1970 et 1980 pour ma part.

La rivière faisait plaisir à voir, avec ses étangs profonds et ses eaux limpides mais saumâtres. Il y avait des anguilles, des daurades et autres animaux subaquatiques comme les grenouilles et les tortues. Aujourd’hui que la pollution et l’incivisme ont gagné du terrain, cette vivrière se trouve mise à mal et cela ne prélude rien de bon », regrette un quinquagénaire.

Y. S.

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