Les fonctionnaires de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont enclenché une grève de trois jours hier, à l’appel de la coordination du SNAPAP.
Lors de cette première journée de protestation, ils ont bloqué l’entrée du Rectorat devant lequel ils ont observé un sit-in.
Un imposant rassemblement a été en effet organisé sur place et des fonctionnaires se sont succédé au micro pour réitérer leurs revendications, à savoir en premier la perception de la prime de rendement du troisième trimestre, toujours pas touchée par les travailleurs.
La coordination du syndicat SNAPAP durcit ainsi le ton suite « au mutisme des responsables face à leur situation », explique-t-on, après un arrêt de travail de deux jours observé précédemment.
Dans les facultés et autres départements, l’administration est paralysée. Les services, dans leur écrasante majorité, ont gardé les portes fermés.
« Priver le fonctionnaire de son dû dans les moments dures que nous vivons c’est franchement insupportables », commente le coordinateur SNAPAP-UMMTO. « Les 1 600 fonctionnaires ATS sont étranglés, et on ne peut tolérer que ça dure ».
Dans ce sens, la coordination SNAPAP de l’université menace d’une « grève illimitée, si les responsables ne font rien pour débloquer la situation ».
Les préoccupations du syndicat et des fonctionnaires ne s’arrêtent pas à ce niveau. Pire, prévient la coordination, « il semblerait que ce blocage touchera également les salaires à partir de décembre », chose que les travailleurs « refusent catégoriquement d’admettre » de subir.
Considérant que «les fonctionnaires ATS ne font pas partie ni de près ni de loin du conflit qui est à l’origine de ce blocage», le syndicat demande « simplement le versement des droits les plus légitimes des fonctionnaires dans les plus brefs délais ».
Il fait également part, dans la foulée, d’une situation socioprofessionnelle « alarmante », notamment pour certains fonctionnaires « qui ne touchent pas plus de 24 000 DA, alors que d’autres ne dépassent pas la limite du SMIG ».
« Dans le cas où nos revendications ne seront pas satisfaites, nous serons dans l’obligation de recourir à une grève illimitée qui sera un ultime recours pour les travailleurs », menace la coordination syndicale.
H. K.

