Malgré les efforts consentis, ces dernières années, pour faciliter l’accès des citoyens aux services de l’état civil, cela demeure insuffisant à cause de la carence en matériels et en personnel. Depuis l’introduction de l’outil informatique et la multiplication des annexes de l’état-civil, surtout au niveau des grands pôles urbains, se faire délivrer certains documents est théoriquement devenu aisé pour les citoyens. Mais sur le terrain, c’est tout autre, car les contraintes sont souvent nombreuses.
Exiguïté des locaux, manque de personnel et indisponibilité de l’outil informatique sont autant d’entraves à un service adéquat. C’est le cas au niveau de l’annexe de l’état-civil des 300 Logements à Ihaddaden. En pénétrant à l’intérieur de l’immeuble où sont installés, côte à côte, le bureau de poste et les locaux de l’annexe de l’état-civil, un sentiment de dégoût vous submerge à cause des odeurs qui se dégagent des tas d’ordures s’empilant presque dans tous les recoins. Une fois à l’intérieur des locaux du service de l’état- civil, surtout en cette période de rentrée sociale, un brouhaha indescriptible et une anarchie règnent en maîtres des lieux.
Une foule se presse devant les guichets. Tout le monde crie, tout le monde gesticule, les va-et-vient incessants des uns et des autres dans un espace aussi réduit perturbent plus d’un. Pour un simple papier, il faut plus d’une heure d’attente. Le nombre de guichets reste insuffisant pour faire face à la forte demande en pleine rentrée sociale. Il faut rappeler que la commune du chef-lieu de la wilaya renferme une université avec plusieurs instituts, plusieurs administrations y sont aussi réunies. Interrogé sur cette situation, un responsable avoue qu’il est impossible de travailler dans ces conditions, car le hall d’attente est très exigu et la logistique inadéquate : «Même si on affecte un personnel plus nombreux, cela ne réduira pas l’attente des usagers.
Le nombre de microordinateurs et d’imprimantes reste insuffisant et c’est de là que vient tout le problème.» Sachant qu’il existe un seul banc sur place, les vieux et les vieilles qui viennent pour retirer des papiers administratifs sont condamnés à attendre debout pendant un long moment. En plus de cela, dans tout l’immeuble où sont installés ces bureaux, aucun lieu d’aisance n’est disponible. Cela devient problématique à chaque fois que l’envie de se soulager s’empare de quelqu’un. Une chose est sûre, se faire délivrer des papiers administratifs au niveau de cette annexe est pour beaucoup d’usagers un véritable calvaire. Dire que la commune de Béjaïa, avec tous les moyens dont elle dispose, n’est pas en mesure de mettre à la disposition de ces services de simples outils relève de la dérision !
Sami D.