Les deux unités de soins de Toghza et Chokrane, deux localités à forte concentration démographique relevant de la commune de Chorfa, à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ne sont pas suffisamment dotés en personnel d’entretien. Actuellement, les deux structures sont entretenues par un seul agent de nettoyage. Une source proche du secteur assure qu’à lui seul, l’agent chargé du nettoyage et affecté dans les deux structures, ne peut assumer toutes les tâches au niveau des deux structures. En plus de la charge du travail qu’il doit exécuter, l’état de santé de l’agent en question fait qu’il ne peut assumer la mission dont l’on a chargé.
Car, selon notre source, l’agent a subi une ablation du rein et il doit en toute logique et selon la réglementation bénéficier d’un poste aménagé compatible avec son infirmité. Mais malgré son état de santé, l’agent affecté sur les lieux fait de son mieux pour assurer convenablement sa mission. Il commence par un nettoyage minutieux de la salle des soins de Toghza le matin, pour s’attaquer à celle de Chokrane, distante de 4 km l’après-midi, et cela quotidiennement.
Il est utile de signaler que ces deux institutions de santé, en plus d’un cabinet des consultations médicales, d’une salle des soins, deux salles d’attente et des sanitaires sont aussi dotées d’une salle de protection infantile et maternelle (PMI), le tout foulé quotidiennement par plusieurs dizaines de malades que l’agent affecté doit maintenir propres malgré son handicap. À l’heure actuelle, l’agent doit être remplacé et le personnel de nettoyage, lui, demande à être renforcé au niveau des deux structures.
C’est un cas sur lequel doit se pencher le nouveau directeur de l’EPSP d’Ahnif pour assurer un meilleur fonctionnement de ces unités de soins de proximité. Il est utile de préciser que l’unité de Chokrane est en proie, depuis plusieurs années, à un déficit en encadrement en personnel médical, ce qui a eu des répercussions sur les prestations médicales. Selon les habitants de ce village, actuellement, un seul infirmier et un médecin sont affectés au niveau de ce centre de soins. L’infirmier assure les petits soins tandis que le médecin n’est présent que deux fois par semaine et seulement durant quelques heures.
Ce qui reste insuffisant, selon les villageois qui disent être de ce fait obligés de se déplacer au niveau des polycliniques voisines de Chorfa et de Tazmalt pour les besoins de soins. Les habitants déplorent aussi l’absence d’un fauteuil dentaire au niveau de cette structure. Ils demandent, donc, le renforcement des moyens humains et médicaux au niveau de cette structure de soins.
Oulaid Soualah