Manque de moyens de déneigement

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Les deux communes de haute montagne Saharidj et Aghbalou dans la daïra de M’chedallah ne sont pas encore dotées de moyens de déneigement bien que le blocage des villages durant des jours survient chaque hiver à chacune des fréquentes chutes de neige. La commune de Saharidj a été dotée en 2016 d’un simple camion de faible puissance, un 2,5 tonnes, équipé d’une pelle qui n’est pas d’un grand secours lors des abondantes chutes de neige, ce qui revient à dire que le problème du blocage des villages reste entier.

Concernant la commune d’Aghbalou, elle dispose pour sa part d’une niveleuse et d’un rétro chargeur, deux engins inadaptés pour ce genre d’opération, d’où les fréquents blocages des villages durant toute la saison hivernale. Même la subdivision des travaux publics (STP) de M’chedallah n’est, elle aussi, dotée que d’un insignifiant chasse-neige usé et de faible puissance d’où la fermeture des deux cols Tizi N’koulal qui desservent la RN30 de Saharidj vers Tizi-Ouzou et le col de Tirourda qui dessert Aghbalou vers Abi Youcef dans la même wilaya de Tizi-Ouzou durant plus de trois (03) mois chaque hiver. Un fait qui freine sensiblement le développement des deux wilayas.

Même si la STP de M’chedallah arrive tant bien que mal à dégager des tronçons de ces deux routes jusqu’aux chefs-lieux des deux communes, il n’en demeure pas moins que les voies d’accès vers les villages de haute montagne au nombre de cinq (05) par municipalité restent bloqués à chaque perturbation climatique durant la longue saison humide. L’obstruction des routes qui desservent ces villages qui souffrent le martyre, n’est pas seulement due aux chutes de neige mais aussi aux éboulements, coulées de boue, avalanches de rochers et glissements de terrains, des phénomènes naturels qui nécessitent la mobilisation de grands moyens mécaniques que ne possèdent ni ces deux communes ni encore moins la STP de M’chedallah.

Par ailleurs, il est à signaler que depuis 2015, ces deux communes ont enregistré d’effroyables mouvements géologiques dont les plus importants sont ceux de Selloum dans la commune d’Aghbalou et Ath Illithen dans celle de Saharidj. De terrifiantes catastrophes naturelles qui s’aggravent chaque hiver et qui constituent à l’heure un danger réel pour les deux villages d’autant plus qu’à chaque hiver et au moindre mouvement géologique, ce sont les voies d’accès qui sont obstruées en premier lieu empêchant les secours d’arriver aux villages.

Aussi, pour faire face aux déchaînements violents des éléments naturels dans ces deux communes qui culminent à quelque 1000 mètres d’altitude il y a lieu de revoir et de réactualiser même le plan ORSEC d’autant plus que les violents orages de l’automne sont des signes avant-coureurs non trompeurs quant à un prochain hiver extrêmement rude, cela en plus de renforcer les moyens matériels des deux municipalités qui sont les plus exposées aux multiples catastrophes naturelles au niveau de la wilaya de Bouira.

Oulaid Soualah

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