Ne voyant rien venir du ministère de l’Éducation nationale, quant à une prise en charge «réelle» de leur plate-forme de revendications, les enseignants du primaire ont poursuivi hier leur grève pour la deuxième journée consécutive. Les élèves n’ont pas eu classe dans de nombreuses écoles primaires. «Pas de marche arrière», disent les enseignants du primaire, «jusqu’à satisfaction totale de nos revendications». Les enseignants contestataires semblent déterminés à faire pression sur leur tutelle, menaçant d’enclencher une grève illimitée et de «boycotter les compositions du premier trimestre».
Plusieurs rassemblements de protestation ont été tenus hier devant les directions de l’éducation, à travers tout le territoire national, pour dénoncer leurs conditions de travail «lamentables» et exiger «une prise en charge effective» de leurs doléances. Celles-ci consistent en «la modification du statut particulier, de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base, et la diminution du volume horaire des instituteurs par rapport à leurs collègues du moyen et secondaire».
Ils demandent également «l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis sa délivrance en 2014, le recrutement de superviseurs afin d’assurer l’encadrement des élèves dans la cour et les cantines afin de permettre aux enseignants de se consacrer à leurs tâches pédagogiques, ainsi que la réinstauration du système de spécialisation dans l’enseignement primaire».
La coordination des enseignants du primaire demande par ailleurs «la création de nouveaux grades d’enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique (sport), la révision des programmes pédagogiques pour notamment alléger le poids des cartables et la révision des calendriers des vacances et de la rentrée scolaire pour les régions du sud du pays».
La coordination réclame «la restitution du droit à la retraite anticipée et sans condition d’âge, la régularisation de la situation des enseignants formés après le 3 juin 2012 afin de leur permettre de bénéficier des différentes promotions, la réouverture du dossier de médecine du travail et suffisamment de postes pour la promotion au grade d’enseignant principal et enseignant formateur».
L. O. CH.

