Mobilisation malgré le froid et les averses

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Pour le 36ème vendredi consécutif, les Bouiris n’ont nullement pas été incommodés par le froid et les averses qui ont marqué la journée d’hier. Bien au contraire, la détermination et surtout la mobilisation n’ont pas fléchi, comme en témoignent les slogans entonnés avec force le long du parcours emprunté par les manifestants. Les «Libérez les détenus !», «libérez l’Algérie !», «pas d’élections avec le gang», «Algérie libre et démocratique», «le peuple veut son indépendance», «y en a marre de ce pouvoir», «pouvoir assassin», «État civil et non militaire»… ont été scandés à gorges déployées.

La libération de l’ensemble des détenus politiques était également au cœur des revendications des contestataires, qui ont brandi les photos des jeunes détenus emprisonnés à El-Harrach ainsi que des posters de Bouregâa, Karim Tabou et Boumala, toujours en détention. Les manifestants n’ont pas oublié non plus Karoun Hamza, Lekhal Kamal et Okbi Akli, qui avaient comparu la veille devant le tribunal de Baïnem, à l’Ouest d’Alger. Ces trois jeunes de Haïzer devaient répondre du chef d’inculpation d’«atteinte à l’unité nationale pour avoir brandi le drapeau amazigh lors de la marche du 21 juin dernier».

Pour rappel, le procureur de la République a requis à leur encore une peine de prison de 18 mois et une amende de 50 000 DA. Pour revenir à la marche hebdomadaire d’hier, l’application des articles 7 et 8 de la Constitution a été encore revendiquée par les manifestants. «Ulac L’vot Ulac», «Pour une période de transition», «On veut la fin du système, pas la fin de l’État», «Pas d’élection dans ces conditions»… étaient les principales revendications inscrites sur les panneaux brandis. A l’aide de mégaphones, certains carrés de marcheurs ont ciblé les membres du gouvernement .

Par ailleurs, sur le parcours de la procession humaine, beaucoup de banderoles et de pancartes alertaient sur une grève nationale à partir de la semaine prochaine, avec une marche grandiose vers la capitale le 1 novembre, à l’occasion de l’anniversaire du déclenchement de la révolution nationale.

Hafidh Bessaoudi

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