Par S Ait Hamouda
Abassi Madani a rejoint le paradis des malotrus et des assassins par procuration de milliers d’Algériens et d’amis de l’Algérie. Il est mort à l’étranger. Il ne pouvait rendre l’âme dans le pays qui l’avait vu naître et qu’il avait choisi, alors adolescent, pour mener son combat contre le colonialisme un certain 1er Novembre 1954. Et puis de fil en aiguille, il avait préparé, doucement, sa conversion, dans un mouvement insurrectionnel armé, contre une société qui n’était pas assez musulmane à son goût.
Il voulait changer aux Algériens leurs habitudes alimentaires et vestimentaires et les transformer en zombies et en sujets des monarchies du Golfe et d’Arabie Saoudite, ses maîtres. Malencontreusement celui qui disait à l’armée «Nous mangerons vos chars», n’a pu mener sa guerre que contre ceux qu’il ne pouvait contrer, il a fait sa guerre contre les Djaout, Youcef Sebti, Laadi Flici, Nabila Djahnine et tant d’autres lumières qui éclairaient l’Algérie de leur génie. Voilà ce qu’est Abassi Madani, rien de plus et rien de moins que le criminel au sourire de Belzebuth.
Il ne sera pas jugé dans le monde ici-bas, sauf que dans l’autre, il aura à régler avec le Créateur, le passif comme l’actif, son passé comme son présent, dans sa vie et après sa mort. Il y en a qui le considèrent comme un héros, ils sont peu nombreux, fort heureusement, mais ces soutiens doivent en toute honnêteté se taire, parce que c’est un affront à l’Algérie qui avance en ce moment que de dire qu’il s’agit d’un moudjahid. Certes, il l’était à un moment, puis il a fait volteface de la pire façon qui puisse exister, pour tenir le coutelas et envoyer des Algériens ad-patres, sans aucun scrupule, sans cligner des yeux.
Il a tué des femmes et des hommes tout simplement parce qu’ils ne pensaient pas comme lui, ni ne vivaient, ni ne s’habillaient et ni ne mangeaient comme lui. On le sait, on n’accable pas l’homme pour ceux qu’il a assassinés par procuration, on ne le juge pas pour ces crimes, on ne le confond pas avec ses victimes. Il est entre les mains de Dieu et Dieu saura le récompenser ou le punir comme il le mérite.
S. A. H.

