Multiplication des dépotoirs sauvages

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La commune d’Aghbalou, vu ses faibles moyens, n’arrive plus à gérer ses déchets ménagers. De l’aveu même du maire de cette municipalité, M. Hamoum Nacer, ce sont pas moins d’une dizaine de décharges non contrôlées et de dépotoirs sauvages qui sont recensés à travers le territoire de sa commune qu’il est pratiquement impossible d’éradiquer et ce, faute de moyens humains et matériels. L’édile communale dira : «C’est à peine une dizaine d’éboueurs dotés de deux bennes tasseuses et d’un camion de 2,5 t anciens et fréquemment en panne qui procèdent aux enlèvements des ordures ménagères de six villages en plus du chef-lieu d’une commune qui abrite 23.000 habitants».

Ainsi, selon lui, la présence de ces dépotoirs sauvages à l’intérieur des cités sont des points noirs aux multiples nuisances qui prennent quotidiennement du volume. La contrainte suivante qui entrave une gestion saine des ordures est l’absence sur le territoire de la commune d’endroits pour l’aménagement de décharges réglementaires, sachant que celles existantes ont été fermées soit sur protestation ou oppositions des citoyens. Depuis l’année passée et sur autorisation spéciale, la commune d’Aghbalou déverse ce qu’elle peut de déchets ménagers au niveau du CET d’Ahnif distant de 25 km. A propos du nombre insignifiant et très réduit des éboueurs, le maire révélera que «c’est à cause du blocage des recrutements depuis plusieurs années et les agents partis en retraite n’ont pas été remplacés».

Rappelons que lors de l’aménagement du CET d’Ahnif en 2012, le wali de l’époque avait promis l’inscription d’un autre CET au profit d’Aghbalou et Saharidj, deux communes voisines situées en haute montagne. Une promesse qui n’a jamais été tenue à ce jour d’autant plus que Saharidj, commune de 12.000 habitants, se plaint aussi des mêmes problèmes dans la gestion des ordures ménagères à la seule différence que, en désespoir de cause, les gestionnaires de cette dernière ont opté pour l’aménagement du site de la colline d’Achaivou, à moins de 20 mètres du stade communal et de plusieurs institutions étatiques. Un cas de figure qui ne semble déranger aucune autorité.

Oulaid Soualah

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