“Il suffit de répondre à nos revendications pour une sortie de crise”

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La Dépêche de Kabylie : Le secteur de l’éducation ne cesse de connaître ces dernières années, des mouvements de protestation, mais en vain. A votre avis, pourquoi ces actions n’ont pas réussi à donner des résultats satisfaisants sur le terrain ?

Idir Achour : Effectivement, à chaque rentrée scolaire, on se retrouve dans une situation qui est pire que celle d’avant. Ces mouvements de protestation ont permis d’arracher quelques acquis, comme l’augmentation des salaires. Mais malheureusement, l’augmentation des salaires est toujours récupérée par l’inflation du pouvoir d’achat.

Il faut dire qu’il n’y a pas une politique salariale, qui est en mesure de répondre au pouvoir d’achat algérien. En dehors de ça, les autres revendications n’ont pas eu l’écho nécessaire.

Envisagez-vous de nouveaux mouvements de contestation dans l’immédiat ?

Nous sommes dans la préparation des actions de protestation. Des assemblées générales sont programmées pour les jours à venir alors que d’autres ont été tenues, en vue de définir la nature de la prochaine action à entreprendre. Nous comptons tenir notre conseil national juste après la tenue de la tripartite afin de réfléchir à la forme de notre future action.

Des rencontres seront-elles organisées entre les syndicats du secteur et le ministère de l’Education nationale, pour l’amélioration de la situation qui prévaut dans les établissements scolaires ?

Le ministère de l’Education nationale a rencontré à maintes reprises d’autres syndicats activant dans ce secteur, mais rien n’a signalé jusqu’à aujourd’hui.

Il y a eu seulement l’installation de commissions, mais ces dernières ne peuvent pas donner de solutions.

Quelles sont les solutions que propose votre syndicat pour une sortie de crise, qui ronge le secteur depuis des années ?

Il suffit de répondre aux revendications soulevées par les syndicats du secteur, qui datent de l’année 2003, qui se résument en l’élimination des emplois précaires, en intégrant les fonctionnaires du secteur en poste permanent, l’intégration des travailleurs du corps commun comme travailleurs de l’éducation, l’instauration d’une retraite à 100% après 25 ans de service, l’instauration d’une politique salariale au niveau de la fonction publique dite échelle mobile de salaire, c’est-à-dire indexer le salaire aux prix du marché….

L. O. Ch.

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