Rencontrés, fortuitement, jeudi 15 décembre courant, au siège du Snapap de Béjaïa, Rabah Rezgui, président dudit conseil et Arouf Akli, membre du bureau des retraités, ont consenti à nous accorder ces entretiens.
La Dépêche de Kabylie : Etant ancien syndicaliste qui a toujours milité au sein de l’UGTA, vous voilà président du bureau des retraités sous l’égide du Snapap, un syndicat autonome. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous démarquer de l’UGTA ?
Rabah Rezgui : Effectivement. J’ai milité au sein de l’UGTA, mais je me revendique du combat de feu Aissat Idir et de Abdelhaq Benhamouda que Dieu aie leurs âmes.
Pour ce qui est des raisons qui nous ont poussés à créer notre propre syndicat sous l’égide du Snapap, il s’agit de la mascarade de la 14e tripartite, où Sidi Saïd, censé défendre les intérêts des travailleurs et des retraités, n’a soufflé mot à leur sujet, au contraire il a défendu le patronat.
Il y a de cela une quinzaine de jours, vous avez placardé une “déclaration-appel” dans laquelle vous relatez la marginalisation des retraités, et portez à la connaissance du public et des autorités la situation catastrophique des retraités. Cet appel a-t-il trouvé un écho positif ?
Bien sûr, l’écho est très favorable, et pour preuve, à la création de notre bureau, nous étions 6 membres seulement, et en une semaine, nous nous retrouvons à plus de 200, ce qui est de bonne augure, d’autant plus qu’après avoir affiché ledit “communiqué” au chef-lieu de wilaya, nous avons étendu l’opération à l’ensemble des communes, et nous comptons dans les tous prochains jours atteindre l’ensemble des wilayas du pays.
Avant la tenue de la 14e tripartite, des rumeurs annonçaient des mesures très importantes en faveur des fonctionnaires et surtout au profit des retraités, mais finalement, c’était un vrai fiasco. D’ailleurs, deux jours après les retraités sont sortis dans la rue pour manifester leur courroux et dénoncer leur marginalisation. A quoi est dû cet oubli des retraités ?
En effet, comme vous le dites, la 14G tripartite était un fiasco sur toute la ligne, lors de ce rendez-vous que le monde du travail et surtout les retraités attendaient avec impatience, notamment avec les rumeurs qui circulaient avant sa tenue, Sidi Saïd que d’ailleurs nous connaissons parfaitement, est allé défendre le patronat puisque lui-même est patron.
Après les manifestations des retraités, et au courant de l’une d’elle, Sidi Saïd, hué et traité de tous les noms d’oiseaux, a déclaré qu’une revalorisation de 40% que les retraités toucheront courant novembre, mais à ce jour rien de concret. Un commentaire…
Sidi Saïd nous a trahis lors de la tripartite et n’a eu aucun gage de la part du gouvernement et sa sortie avec la promesse des 40% est simplement, un bluff comme à son habitude pour calmer les esprits et donner de faux espoirs aux manifestants, qui d’ailleurs ne le croient plus.
D’ailleurs, Ouyahia et Louh ont démenti, et déclaraient qu’il n’a jamais été question d’augmenter les pensions de retraites de 40%.
Entretien réalisé par Bouras Rabah