L’Algérie se soumet à l’évaluation de ses pairs

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Dans son discours d’ouverture de la réunion à laquelle ont assisté les membres du gouvernement, des représentants du patronat, des organisations féminines et des experts, le chef de l’Exécutif a mis l’accent sur l’importance de promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance dans les systèmes des pays africains. « La promotion de la démocratie et la bonne gouvernance est au centre de la nouvelle approche de développement dont le NEPAD est porteur », a notamment déclaré Ahmed Ouyahia qui a précisé aussi que cette approche « s’appuie sur les enseignements tirés de la mise en œuvre des programmes économiques antérieurs et de la nécessité de les adapter aux réalités et aux besoins de développement des pays africains ».Le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs est créé par les pays membres de l’initiative du NEPAD pour s’auto-évaluer entre eux dans les domaines de la gestion économique et politique. C’est pourquoi Ahmed Ouyahia se dit confiant quant au dossier que présentera notre pays. « L’Algérie, par la voix de monsieur le président de la République, a souverainement décidé de se soumettre à l’évaluation par le Mécanisme des Pairs, et à faire l’objet de cette revue dans les meilleurs délais », a encore précisé M. Ouyahia avant de recommander aux experts algériens d’évoluer dans la transparence car, L’Algérie, a-t-il dit, « se veut une maison transparente » et la preuve est simple pour lui : Notre pays a toujours démontré sa transparence « à l’endroit de nombreux acteurs étrangers, gouvernementaux et non gouvernementaux, qui n’étaient pas toujours animés des meilleures intentions à son endroit.C’est dire donc que nous ferons de l’évaluation de la situation dans notre pays par le Mécanisme des Pairs surtout un moment de fraternité avec l’Afrique mais surtout un acte volontaire, loyal et transparent ».C’est quoi en fait le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs ? Il s’agit d’un organisme créé par les chefs d’Etat membres de la Nouvelle initiative Africaine pour le développement en Afrique (NEPAD). Le texte signé en juillet 2003, lors du sommet de Durban (Afrique du Sud) portait sur la démocratie et la bonne gouvernance politique, économique et d’entreprise. Ce mécanisme est constitué d’un panel de 07 personnalités, dont l’Algérien Mourad Medelci, représentant les sept régions du continent. Ces experts sont chargés d’effectuer des visites d’évaluation dans les pays à évaluer, l’examen des rapports des pays concernés et enfin la présentation des conclusions de leur mission devant les 22 chefs d’Etat participant à l’Organisme. Six pays, dont le Kenya, le Rwanda, Maurice et le Ghana, ont déjà fait l’objet d’une évaluation l’année précédente. Cette année, c’est au tour de notre pays, au côté du Nigeria, du Sénégal, de l’Afrique du sud et de l’Egypte, d’être inspectés.La commission installée hier par le chef du gouvernement a justement pour rôle d’élaborer tous les dossiers qui concernent la gouvernance dans notre pays sur les plans, politique et économique. Il sera finalisé vers le mois de septembre prochain pour qu’il soit examiné au mois d’avril 2006. Chaque pays qui a adhéré volontairement au Mécanisme va être évalué volontairement de sorte à pouvoir échanger les expériences entre les pays africains dans les différents domaines de la gestion publique. Les pays membres du NEPAD ont adopté ce procédé pour faire leur propre évaluation loin des jugements et autres procès qui viennent toujours de l’Occident.

Ali Boukhlef

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