Les greffiers débrayent aujourd’hui

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Les greffiers et les corps communs du secteur de la justice montent au créneau et entament, dés aujourd’hui, une grève de trois jours, à l’échelle nationale, suite à l’appel de la fédération nationale du secteur de la justice (FNSJ). Cette décision a été prise par solidarité avec les greffiers qui bouclent, aujourd’hui, leur 43ème jour de grève de la faim au niveau la Maison des syndicats à Dar El Beida. « Les greffiers dénoncent la politique de terreur qu’exerce le ministère de la Justice et expriment leur solidarité avec les greffiers grévistes de la faim et ceux suspendus de leurs fonctions pour avoir revendiqué les droits de ce corps de la fonction publique », a souligné le communiqué rendu public par la FNSJ, mettant en exergue la détermination des greffiers à continuer leur actions de protestation jusqu’à ce « que la tutelle accepte de dialoguer avec les syndicalistes, pour apporter des solutions fermes à leurs doléances ». La fédération a tenu à mettre le point, également, sur l’état de santé des greffiers en grève de la faim, qui se dégrade de jour en jour. Pour rappel, les greffiers ont déjà déclenché une grève illimitée, le 10 avril dernier, suivie de plusieurs rassemblements devant le siège de la tutelle à Alger. Cette action a paralysé tout le secteur de la justice à travers le territoire national, car elle avait enregistré un taux d’adhésion de 95%, mais sans, néanmoins, trouver un écho au niveau du ministère. Le président de la fédération, Mourad Ghedia, avait estimé par le biais d’un communiqué que ses collègues étaient contraints à recourir au durcissement de l’action de protestation, après avoir usé toutes les voies. Surtout après que la tutelle ait décidé de fermer les portes des tribunaux et des cours devant les employés, en procédant au remplacement des greffiers par des huissiers de justice. Concernant la grève de la faim des sept syndicalistes, le comité de soutien met en garde le département de la justice qui continue d’afficher son indifférence, refusant l’ouverture d’un dialogue avec les syndicalistes. « Le comité de soutien tient à témoin la société civile et l’opinion nationale, sur le refus des autorités à assister des personnes en danger de mort, parmi lesquelles, deux sont des mères de famille», lit-on dans le communiqué rendu public par le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP). Ce dernier a tenu à dénoncer, avec force, l’indifférence de la tutelle quant aux grévistes de la faim qui frôlent la mort chaque jour. « Au lieu que la tutelle dialogue avec les greffiers pour résoudre leurs doléances, elle multiplie les pratiques répressives », s’est indigné le même syndicat.

Samira Saïdj

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