«Cette animal est vecteur d’un tas de maladies»

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La Dépêche de Kabylie : La surpopulation des sangliers augmente-t-elle les risques sanitaires ?

Dr Rachid Akir: Sans aucun doute. Le sanglier est vecteur de rage, de grippe porcine, de leptospirose, qui veut dire jaunisse, et aussi ce qu’on appelle la maladie d’Aujesky ou pseudo-rage.

Sur la route des aiguades, des moutons et des chèvres viennent brouter l’herbe, quels risques pour ces animaux et aussi pour l’homme qui les consommes ?

S’il y a contamination d’un cheptel par des maladies transmissibles et des parasites, il est évident que le consommateur n’en sera pas épargné. Les automobilistes doivent faire aussi très attention, car une collision avec ces bêtes est souvent mortelle.

Quels conseils donneriez-vous aux estivants qui fréquentent les Aiguades où, justement, il y a une surpopulation de sangliers ?

Il faut, d’abord, éviter de les nourrir, de laisser les restes de repas trainer et de ne pas les approcher. Par ailleurs, une campagne d’abattage est fortement indiquée. Toutefois, je voudrais signaler que le grillage qui entoure les lieux a désorienté ces bêtes.  Avant, ils avaient leur chemin qui portait même le nom de «  La piste du sanglier », mais aujourd’hui, cette désorientation, en plus de ce que j’ai cité plus haut, a fait qu’on les trouve même en ville. Personnellement, une fois, très tôt le matin, j’ai rencontré toute une horde de sangliers à la limite de la rue des vieillards.

Entretien réalisé par Y. Boudrâa

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