Formellement considérés comme membres d’un réseau de l’ex-GSPC à Dellys, trois jeunes, tous âgés d’une vingtaine d’années, ont été traduits, hier, devant le tribunal criminel de Boumerdès. Les réquisitions prononcées contre eux par le représentant du ministère public étaient plus sévères que le verdict final du juge. En effet, le juge a finalement condamné deux d’entre eux, T.A et M.S, à trois ans de prison ferme pour le chef d’accusation d’appartenance à un groupe armé. Le troisième mis en cause, B.R, a écopé quant à lui, d’une année de prison avec sursis, pour non-dénonciation. Les faits de cette affaire remontent au mois d’août 2012, à Dellys, lorsque le premier accusé cité reçut, par le biais de l’agence postale locale, une lettre contenant le numéro de téléphone portable d’un terroriste nommé M.Omar, Alias Oussama. Selon l’acte de renvoi, ce dernier a convaincu T.A de se rendre au village voisin d’Iflissen, où des éléments de la phalange sanguinaire d’El-Ansar l’attendaient pour lui remettre la somme de 50 millions de centimes, en vue de leur acheter une petite barque. L’achat fut alors effectué à Tizi-Ouzou, au nom du cousin maternel du principal accusé qui avait dûment déposé dans cette optique, une demande auprès de la gare maritime de Dellys. L’on a signalé enfin que les éléments de la faction locale de l’ex-GSPC avaient utilisé durant plusieurs mois, cette embarcation pour se déplacer par voie maritime et éviter ainsi les nombreux barrages dressés par les militaires tout le long de la RN 24. De toute évidence, la mobilité de cette horde islamiste fut pratiquement empêchée, après le démantèlement des principaux réseaux qui la soutenaient. Hier, ce fut donc le procès de trois éléments de l’une de ces filières terroristes clandestines, heureusement démasquées.
Salim.Haddou