Le blocage du projet du barrage de Souk N’Tléta, dans la commune de Tadmaït, daïra de Draâ Ben Khedda, est en passe de connaître une issue salutaire. Dans un communiqué de l’ANBT, sous le N° 247/ANBT/ DCMET/SDG/14, daté du 22 Janvier 2014 et adressé aux expropriés, (une copie nous a été remise), la direction générale note : « La demande des jeunes, recensés dans le cadre de l’expropriation, mais n’ayant pas bénéficié d’avantages, sera intégralement satisfaite, suite aux efforts conjugués de MM. Le Wali de Tizi-Ouzou et le P/APW ». Il est à rappeler que les jeunes dont il est question ont, à chaque fois que l’entreprise Turque réalisatrice du projet a tenté de lancer les travaux, ont procédé au blocage du chantier. Suite à ce bras de fer, l’administration a décidé de tout geler y compris les indemnisations au niveau du trésor public. Mais la situation ne pouvait rester en cet état et risquer d’aller au pourrissement. L’on s’acheminait même vers une délocalisation du projet, comme de fausses et folles rumeurs l’ont laissé entendre. Cependant, la maîtrise de soi, la pédagogie et un grand sens des responsabilités, dont ont fait preuve toutes les parties en conflit (expropriés, jeunes manifestants et leurs parents, l’administration (Wilaya), les élus (APW) et l’ANBT) ont permis de trouver une issue qui a le mérite de satisfaire tout le monde. Le document souligne : « M. le Wali s’est engagé pour une prise en charge partielle du coût de ces constructions par l’octroi d’aides à l’habitat rural, à raison de 700 000,00 DA/ l’unité. L’APW s’engage aussi à soutenir ces jeunes en leur accordant une subvention de 500 000,00 DA / l’unité. Ceci conforte la décision prise de réaliser les habitations en élévation au profit de ces jeunes dans le cadre du programme de relogement lancé par l’ANBT ». Le site de la réalisation de ces habitations a été retenu sur le territoire du chef-lieu de Tadmaït, au lieudit ‘’Akbou’’, sur cinq (5) hectares. « Ces habitations consisteront en des étages supplémentaires qui seront construits au dessus des habitations prévues pour les parents des jeunes recensés », précise le document. La réalisation est confiée aux mêmes entreprises déjà engagées. Ainsi donc, la lettre du 28 Novembre 2013, dans laquelle l’association des expropriés avait soumis cette proposition, a été prise en considération. Ces expropriés avaient en effet fait certaines concessions, dans le souci de voir le projet enfin lancé. Il est temps, ont-ils affirmé qu’un terme soit mis à plus de trois (3) longues décennies d’attente et d’enclavement, dans une localité qui souffre d’un manque flagrant de développement.
Arous Touil